• Attigny

     

    Attigny

    Les Attignatiens :

    1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    1873 1879 1863 1886 1797 1723 1682
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1721 995 1436 1453 1450 1210 1425
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005
    1525 1536 1445 1265 1216 1200 1181

    Lieux et monuments

    Palais de Charlemagne Eglise Notre-Dame Mairie et palais

     

     Personnalités liées à la commune

    • Nicolas Brizard (v.1520-1565), poète et enseignant, y est né.
    • Jean-Baptiste Degaulle (1732-1810), ingénieur cartographe maritime, y est né.
    • Alfred Lesure (1831-1885), docteur en médecine, médecin et maire d'Attigny, conseiller général du canton d'Attigny de 1874 à 1885, né et mort à Attigny.
    • Charles Goutant (1847-1906), homme politique, président du conseil général des Ardennes, sénateur, a été conseiller général du canton d'Attigny de 1898 à 1904.
    • Camille Renault (1866–1954), sculpteur, Satrape du Collège de 'Pataphysique, est mort à Attigny.
    • André Dhôtel (1900-1991), écrivain, prix Fémina en 1955 pour Le Pays où l'on n'arrive jamais, est né à Attigny.

    Attigny

  • Mai

    Les abus d’un usage ancien. — Un de nos correspondants nous rappelant un usage romain, qui consistait à couronner de fleurs une jeune fille, qu'on promenait dans les campagnes en demandant pour elle des fleurs et des présents, en l'honneur de « la reine de maii » dont la fête se célébrait du 29 avril au 30 mai, continue en ces termes son intéressante communication et en fait pour ainsi dire, un fait local.
    « Ce culte d’une déesse, dit-il en effet, appartenant à une religion disparue, n’en parait pas moins persister à Attigny, quoique fort amoindri dans l’usage qu’ont les jeunes garçons d’aller déposer dans la nuit d’avril à mai, au-dessus des fenêtres des demoiselles, des bouquets de fleurs dont le choix a presque toujours une signification. Mais à côté de ce langage mystique des fleurs, s’est implanté une coutume qui ne ressemble aucunement à cette poétique démonstration : c’est d’enlever partout où il s’en trouve, des objets qui stationnent accidentellement le long des murs, et auxquels ils n’ont pas scrupule de joindre tout ce qui peut se décrocher et s’enlever, portes, persiennes, contrevents, etc. — Ces différentes choses sont portées pêle-mêle sur la place publique et complètement abandonnée; jusqu’à ce que leurs propriétaires soient venus les reconnaître et les faire remettre en place. »
    Ces farces, qui n’ont pas grand chose de piquant, peuvent amuser ceux qui les font — de quoi d’ailleurs la jeunesse ne s'amuserait-elle pas — mais nous pensons qu’en les supprimant complètement du programme, la sécurité des propriétaires ne s'en porterait pas plus mal. Et puis aussi il n’est jamais agréable d’être offert en spectacle aux gouailleurs pour n’importe quel motif. »

    Pigeon égaré. — Un pigeon portant la mention : « Fédération colombophile des Ardennes, 173, » s’est rendu lundi 4 courant, à midi, chez M. Collignon-Fauvart, appiculteur à Attigny, qui le tient à la disposition du propriétaire.

    Mort accidentelle​. — Un mendiant inconnu, qui couchait depuis deux jours dans le grenier à foin de la ferme de Forest, commune d’Attigny, est tombée accidentellement la nuit, de l’échelle qui y conduisait, et a été retrouvé mort Ie 15, à quatre heures du matin. D'après les renseignements recueillis, cet individu se nommerait J.-B. Mary ou Henry, scieur de long, originaire de Toges.

    Hommage à Victor Hugo. — Le Comité républicain d'études sociales d'Attigny nous prie de publier le texte de l’adresse suivante :
    « Les membres du Comité républicain démocratique et d'études sociales d’Attigny envoient à la famille de Victor Hugo, leur suprême témoignage de respect et de douleur à l'occasion de la mort de l’illustre citoyen. — Pour la Commission : T . HUON . »

    Juillet

    LA FÊTE NATIONALE . — On nous écrit : La Fête nationale a été célébrée ici avec tout l’entrain auquel la population a coutume de se livrer en ces sortes d’occasion.
    La retraite aux flambeaux du 18 a été un heureux prélude qui a produit son influence sur les préparatifs de la fête auxquels on se livrait de bonne heure dans les principaux quartiers de la ville.
    Citons tout spécialement, dans le faubourg du Moulin, la rue de la Gare, à laquelle incombait, à cause de sa proximité du chemin de fer, la tâche de présenter la bienvenue aux étrangers qui viendraient pour célébrer le 14 juillet à Attigny. On y avait dressé une grande porte de triomphe toute enguirlandée de feuillage, de fleurs et de lampions. Le fronton principal présentait, d’un côté le portrait de Victor Hugo, et de l’autre celui de Gambetta, deux grandes images, dont la vue seule suffit à résumer toute une époque du progrès social.
    A trois heures de l’après-midi, les invités se trouvaient réunis sur la Place Charlemagne où le vin de la fraternité leur était offert. Pendant ce temps différentes Sociétés musicales se faisaient entendre sur le kiosque qui leur était destiné. Leurs morceaux. très applaudis, alternaient avec les chants des élèves de l’école communale, chants patriotiques qui ont provoqués de chaleureux bravos parmi la foule des auditeurs.
    La soirée a été aussi magnifique qu’on pouvait la souhaiter. Nos compliments à M. Dautel, Alfred, à l’égard de l’habile organisation qu'il a su trouver pour ses guirlandes d'illumination : le coup d’œil était véritablement féérique. La foule des danseurs qui se trouvaient rassemblés sous cette voûte de lumière, en faisaient le plus bel éloge par la joie qui se peignait sur tous les visages.
    Un feu d’artifice, dû à l’initiative de quelques amateurs, quoique assez restreint dans ses dimensions, n’en a pas moins produit un heureux effet en faisant diversions aux quadrilles de la soirée.
    Somme toute, excellente journée, soirée magnifique dont le souvenir restera longtemps dans la mémoire de ceux qui y ont apporté leur concours ou qui y ont assisté en simples spectateurs.

    Piteuse manifestation. — Le 14 juillet, vers trois heures du soir, un rassemblement se formait près la Gendarmerie et examinait un autre groupe formé du côté dit les Presles. Chacun disait son mot, et l’on croyait généralement à la mort d’un homme frappé d’insolation. Enfin l’on dépêcha un gamin pour savoir ce qu’il en était. On apprit bien vite que ce n’était ni plus m moins que quelques réactionnaires précédés d’une vieille fille qui se mêle d’élections, qui examinaient une terre de pommes de terre appartenant à M. Léopold Noblet, correspondant d’un journal réactionnaire, et affectant ainsi de protester contre les réjouissances qui avaient lieu dans la ville à l’occasion de la Fête nationale.
    Quelle piteuse équipée !

    Fête de la fraternité, faubourg du Moulin et avenue de la gare, dimanche 19 juillet 1885. — Fête de la fraternité offerte aux habitants d’Attigny et des environs. — A 2 heures, salves d’artillerie ; à 8 h , mât de cocagne ; à 4h., course aux sacs ; à 5 h., joutes flamandes ; à 7 h., ouverture du bal public.
    Illuminations a giorno ; embrasement général de l’avenue de la gare ; jeux divers ; rafraîchissements variés. En cas de mauvais temps, cette fête sera remise au dimanche suivant.

    Le faubourg du Moulin. — On nous écrit : « Le faubourg du Moulin vient de convier les habitants d’Attigny à assister dimanche prochain, au renou de la Fête Nationale du 14 juillet. »
    On ne saurait trop admirer l’esprit de solidarité et d’union qui anime cette petite cité où pas un pauvre n’est enterré sans qu’une personne de chaque maison n’assiste au convoi. Aussi la collecte pour la fête a-t-elle rencontré le meilleur accueil et le plus petit ménage a tenu à honneur de verser-son obole.
    Cependant, nous devons le dire, une triste exception s'est fait remarquer. Elle est dûe à la mauvaise volonté de certaine commère, belle phraseuse, qui vous lâche à tout propos des : Petit à petit, l'oiseau fait son nid, et qui affirme à qui veut l’entendre qu’elle n’a qu’un cheval boitteur dans son écurie.
    Cette recrue de l’Académie de Saint-Julien a juré sur les cendres du Grand-Uhlan — au long nez-culotté d’écarlate, fidèle serviteur du baron de Ladoucette, en période électorale, de ne jamais donner une centime pour les fêtes républicaines.
    On voit qu’elle tient parole. 

    Chemin de fer. — On nous écrit ; « Il est regrettable que jusqu’à présent M. Grilhon, inspecteur principal de la Compagnie de l'Est, n’ait pas cru devoir donner satisfaction à la juste réclamation qui lui avait été adressée par un grand nombre d’habitants de la vallée de l’Aisne. On se rappelle que cette demande dont nous avons souvent parlé tendait à faire ajouter au train de marchandises de 1 h. 38 du matin qui fait le service des dépêches d’Amagne, Attigny, Vouziers, Monthois, deux malheureux wagons pour prendre les voyageurs venant de la direction de Reims ou de celle de Charleville. Nous avons indiqué plusieurs fois combien cette modification si utile serait simple à établir. Espérons que nous serons plus heureux cette fois et que le service dont nous parlons fonctionnera enfin à l’occasion des fêtes de Ste-Anne, à Rethel. »

    Elections au Conseil général. — Par décret paru à l'Officiel de ce jour, les électeurs du canton d’Attigny sont convoqués pour le dimanche 9 août prochain, à l’effet d’élire leur représentant au Conseil général.

    Clôture des fêtes nationales. — On nous écrit : La population d’Attigny vient de terminer la série de ses fêtes républicaines par une brillante soirée que les habitants du quartier de la Gare avait organisée à son intention.
    Dés une heure de l’après-midi, de nombreux groupes de spectateurs se rendaient sur le champ des fête à l’extrémité duquel s’élevait un arc-de-triomphe décoré d’emblèmes républicains et que traversaient, à intervalles très rapprochés, des Guirlandes de fleurs et de feuillages tressées par la jeunesse du faubourg.
    Un mât de cocagne, dressé vers la partie centrale, attirait surtout l’attention. Aussi, à un signal donné fut-il assailli par les plus vaillants grimpeurs qui, néanmoins, fourniront plusieurs fois au public l’occasion de rire de leurs efforts désespérés quand ils n’avaient pu atteindre le but proposé. Puis ce fut le tour de la joûte au baquet, pendant laquelle les bravos, les quolibets et les lazzis de toutes sortes ne cessèrent pas d’alterner avec les bravos et les applaudissements frénétiques de la foule. Puis la course au sac, sujet non moins fécond de rires et de bravos, qui, avec une course libre, ont terminé cette première partie de la féte durant laquelle des détonations d’armes à feu, de pétards et de pièces d’artifices n’ont cessé de se faire entendre.
    A la chute du jour, le bal public atteignit, en moins de rien, les proportions et l'animation de ceux des plus belles soirées qui l’avaient précédée. La plus cordiale gaîté n’a cessé d’y régner et elle s’est poursuivie jusqu’à une heure du matin. 
    En un mot, belle clôture d'une série de belles fêtes.


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