• Nouzon

  • Mai

    Convocation . - Le Comité directeur de la Chambre syndicale nous prie d’annoncer qu’une réunion extraordinaire des membres adhérents aura lieu après demain dimanche, 3 mai, à 5 heures du soir, dans une des salles de la mairie. Les adhérents qui n'auraient pas reçu leur livret sont priés de se faire inscrire chez le collecteur de leur quartier qui s'empressera de le leur faire parvenir.

    BLESSÉS DU TONKIN. — M. Plançon-Stèvenin nous écrit : C’est par erreur que l’on a parlé du coût des mandais dans le compte-rendu des quêtes faites le jour de la fête de la Société de secours mutuels, pour les soldats Nouzonnais au Tonkin, car la poste ne perçoit pas de droits. Veuillez, je vous prie, verser pour les blessés du Tonkin, la somme de un franc vingt-cinq, ci inclus. — Recevez, etc.

    État civil du mois d’avril 1885.Naissances : Garçons. 9 ; filles, 12.
    Publications de mariages : Eugène Leblond, maître de forges, et Pauline-Maria-Marguerite Lemarchand, sans profession à Paris. — Hector-Joseph Narbonne, boucher, et Marie-Louise Donnet, couturière. — Octave-Simon Merda, préposé des douanes, et Augustine-Elina Simonet, couturière.
    Mariages : François-Joseph Noël, forgeron, 35 ans, et Marie-Alexisse Regnier, sans profession, 38 ans. — Toussaint-Jules Petitmangin, 25 ans, couvreur, et Marie-Marguerite-Célestine Pierrot, sans profession, 26 ans. — Pol-Eugène Henrot, marchand brasseur, 23 ans, et Marguerite-Pauline Pâquot, sans profession, 18 ans. — Jean-Baptiste-Léon Gènet, forgeron, 26 ans, et Maria-Charlotte Nicolas, sans profession, 19 ans. — Pierre-Nicolas Larcelet, ferronnier, 30 ans, et Adeline-Elise Lecomte, sans profession, 21 ans.
    Décès : Thomas Jules Haguette, maître maçon, 42 ans, marié. — Célestin-Nicolas Rossé, garde-champêtre, 52 ans, marié. — Joséphine-Elisa Valet, sans profession, 56 ans, épouse Pigeot. — Georges-Léon Thomé, 1 an, fils des époux Thomé-Ransy. — Marie Bourgeois, sans profession, 67 ans, veuve Lequeux.— Henri-Louis Roynette, ajusteur, 39 ans, marié. — Emile-Jean-Baptiste Poncin, 11 mois, fils des époux Poncin Malicet. — Henri-Joseph Saizelet ajusteur, 27 ans, célibataire. — Maria Chartogne, ouvrière d'usine, ' 16 ans, célibataire. — Xavier Collignon, 7 mois, fille des époux Collignon-Delmont. — Eugène Somveille, 6 mois, fils des époux Somveille-Guichard.

    Vagabond. — Un individu disant s’appeler Henry, Jean-François, âgé de vingt-huit ans et originaire de Sommedieu (Meuse), s’est présenté à la gendarmerie pour se faire arrêter comme vagabond.
    Comme c’est un personnage qui a déjà subi de nombreuses condamnations et qu’il insistait beaucoup, les gendarmes ont accédé à son désir.

    Grand concert vocal et instrumental, composé d’amateurs, organisé par la Chambre syndicale, au profit des ouvriers de Bogny, aujourd’hui dimanche, salle du Café du Nord. — Tombola.

    Sou avalé. — M. Noël Farinelle tient à la disposition de messieurs les médecins qui désirent l’examiner, un sou français (5 centimes) qui a séjourné pendant neuf mois dans l'estomac d’un enfant de deux ans.
    Ce sou, qui a subi comme matière une dépréciation considérable, a pris, pour sortir, le même chemin que pour entrer. Le docteur avait cependant dit qu’il reviendrait par une autre voie.

    Incendie. — Un violent incendie a détruit, samedi dernier [10], plusieurs maisons d'habitation dans cette vjlle.
    Les pertes qui s’élèvent à environ 3,500 fr. sont couvertes en partie par des assurances.

    Enterrement civil. — Jeudi [14], a eu lieu au milieu d'une assistance, que l’on peut évaluer à plus de 500 personnes, l'enterrement civil du citoyen Emile Rousseau. Les coins du drap étaient tenus par deux membres de la Libre-Pensée et deux membres de la jeunesse de Nouzon.
    Le cortège, dans lequel on remarquait beaucoup de dames, marchait dans le plus profond silence.
    Au cimetière, un discours a été prononcé par le vice-président de la Libre-Pensée de Nouzon, puis la tombe a été couverte d'immortelles.
    Une quête faite à la sortie du cimetiére pour les livrets scolaires, a produit la somme de 15 fr. 70 c.

    Une bonne œuvre. — Parmi les sinistrés de l'incendie de samedi dernier, incendie qui a été combattu si énergiquement par les pompiers, se trouve une veuve très-intéressante qui, seule, n’est pas assurée.
    A cette nouvelle la compagnie des sapeurs-pompiers a immédiatement ouvert une souscription qui, nous l’espérons, dédommagera un peu cette malheureuse femme.

    Bains froids. — On nous écrit : Les contribuables de notre ville espèrent que le Conseil municipal s’occupera le plus tôt possible de doter Nouzon de bains publics, afin d’éviter les malheurs qui arrivent chaque année, pendant la saison des bains froids, par suite du fond irrégulier de la Meuse.

    Accouchement subît. — Mercredi dernier [13], une jeune femme qui revenait de voir son mari, actuellement sous les drapeaux pour faire sa période de 28 jours à Charleville, s’est trouvée prise dans le train du mal d’enfant. Elle descendit à la gare de Nouzon et fut transportée au bureau d’octroi où elle mit au monde un gros garçon.
    La mère et l’enfant se portent bien.

    Escroc. — Le 14 courant, un étranger disant se nommer Jadoux s’est fait servir à manger et à boire chez M. Dachy, aubergiste, rue Chanzy. Puis, après avoir couché une nuit, pris son café et absorbé deux petits verres d'eau-de-vie, il est parti oubliant de solder son compte.
    M. Dauchy s’est mis à sa poursuite et a été assez heureux pour pouvoir le remettre entre les mains de la gendarmerie.

    Conférences ouvrières. — On nous prie d'insérer l'avis suivant [24] :
    Le citoyen J.-B. Clément qui a déjà donné des conférences à Nouzon, Braux, Bogny, Deville et Charleville, se propose de continuer dans les localités suivantes : Mohon, le 24 , à 1 h.1/2 ; lundi 25 à Monthermé, à 1 h.1/2 salle Bertrand-Desmar; Revin, le 25, à 8 h. du soir ; Fumay, le 26, à 8 h. du soir ; Thilay, le 27, à 8 h.du soir ; le 28, les Hautes-Rivières, à 8 h. du soir ; le 29, à Sedan, à 7 h. du soir ; à Rethel, le 30, à 8 h. du soir ; à Nouzon, le 31, à 4 h. du soir.

    Société de gymnastique. — On nous écrit :
    « Vendredi dernier [22], sur la demande d'un de ses membres, le Conseil, à l'unanimité, a voté une subvention aux deux Sociétés de gymnastique pour permettre à celles-ci de recevoir les jeunes gens sans payer de cotisation.
    On ne peut que remercier ces messieurs de leur attachement à cette œuvre patriotique, elle permet aux jeunes gens de rentrer dans cette Société qu'ils n'avaient quitté que faute de pouvoir payer leur cotisation. »

    Arrestation. — Le sieur Cagneaux, Jean-Louis, sujet belge, vient d’être mis sous les verrous pour infraction à un arrêté d’expulsion.

    ADJUDICATION. — Etude de Me BOUILLARD, notaire à Charleville. — Le 1er juin 1885, à deux heures, en l'étude et à la requête de
    M . Poncelet, adjudication 
    1° d ’une MAISON située à Nouzon, lieudit le Hochet, comprenant deux habitations, fournil, écurie et 26 ares de jardin.
    Mise à prix: 2,800 fr.
    2° et d'une TERRE avec carrière, située au même lieu, contenant 18 ares.
    Mise à prix : 200 fr.

     

    Juillet

    Mort. — Ce matin est mort des suites d’une hémorragie, Mme Sabatier, à peine âgée de 25 ans, et dont la perte laissera à Nouzon où elle était des plus aimées, d’unanimes regrets. Nous envoyons au docteur Sabatier la plus vive expression de tous nos sincères sentiments de condoléance.

    Tir des sapeurs pompiers. — Concours du 14 Juillet : 1e, M. Pilard, sapeur ; 2e M. Faidit, sapeur ; 3e, M. Malicet, sergent ; 4e, M. Blin, sapeur.

    La fête nationale. — Dès lundi matin, les drapeaux commencent à être arborés. Il y en a partout et cela est du meilleur effet. (Notons an passant que le couvreur, chargé de mettre un drapeau sur le clocher de l’Eglise, a trouvé la porte fermée par une serrure nouvellement posée, car le couvreur interrogé à ce sujet répondit qu’il n’y en avait jamais eu). Lundi, à trois heures de l'après-midi, des salves d’artillerie se font entendre sur tous les points.
    A 9 heures du soir, grande retraite aux flambeaux par la compagnie des pompiers, des Sociétés gymniques accompagnées de la Fanfare municipale et de la Symphonie et d’une foule nombreuse chantant la Marseillaise et le Chant du Départ.
    Le 14, dès 9 heures du matin, réunion des Sociétés : la compagnie des sapeurs-pompiers, les Sociétés gymniques, l’ Union et la Citoyenne, le bataillon scolaire, la Société de Secours mutuel, la Fanfare municipale et la Symphonie défilent par les rues pour gagner la Place de la Gare où les Sociétés sont passées en revue par le Conseil municipal; l’hymne nationale joué par les Sociétés de musique et chanté par la Chorale a été très applaudi ; les deux Sociétés gymniques ont fort bien travaillé au bâton,boxe,danse, les mouvements d’armes ont été exécutés avec beaucoup de précision et d’adresse.
    Le mât de Cocagne et la poutre vacillante ont amusé beaucoup le public.
    Le soir, grand bal, sur la Place Gambetta, par la Fanfare ; beaucoup d’illuminations, seule la gare n’était pas illuminée.
    Enfin, bonne journée, pour la République, qui s’est passée sans aucun désordre.

    Somnanbulisme. — M. Poncelet qui était tombé de sa fenêtre, dans un cas de somnanbulisme, est mort vendredi des suites de ses blessures. Son enterrement a eu lieu hier 18.

     Exemple patriotique . — Nos lecteurs se souviennent, sans doute , que dans notre numéro du 30 avril, en rendant compte de la fête de la Société de Secours mutuels, nous avons dit que M. Plançon -Stévenin, avec le concours de plusieurs citoyens, avait pris l’initiative d’une quête au profit des soldats nouzonnais qui combattent pour la France en Extrême-Orient. L ’argent recueilli a été envoyé immédiatement aux destinataires et voici la réponse que l ’un d’eux vient d ’adresser à M. Plançon : 
    « Mackung (Pescadores), 10 juin 1885.
    » Monsieur,
    » Je viens de recevoir votre lettre contenant un mandat de 12 fr. 59 et je m’empresse de vous en accuser réception.
    » La généreuse initiative de mes chers compatriotes, qui prouve à un si haut point leur patriotisme , ne peut que raffermir le mien et celui de mes vaillants camarades au milieu des dangers et des fatigues d'une guerre lointaine.
    » Nous avons juré de défendre jusqu’au bout l’honneur du drapeau français, et dût-il nous en coûter la vie, nous saurons rester fidèles à notre serment, — comme à notre devoir.
    » Remerciez, je vous prie, les généreux donateurs qui ne nous oublient pas et viennent en aide à leurs frères.
    » Croyez bien aussi que les républicains de notre pays pourront compter toujours et partout sur les soldats de la République.»

    SPECTACLES. — Concert par la Fanfare et la Société chorale nouzonnaise, dimanche 26 juillet, place de Strasbourg, de trois heures et demie à quatre heures et demie : Sémiranis, fantaisie. Fanfare (ROSSINI). — Chœur des Soldats, oedipe (SACCHINI). — Cavatine de Zaïre, Fanfare (MERCADANTE). — Sur les Cimes, Chorale (A. SAINTIS). — Fantaisie sur la Dame Blanche, Fanfare (BOIELDIEU). — Retour d'Exil, Chorale (A. SAINTIS). — Polka pour piston, Fanfare (X ...)

    REUNION (La Forge).Séance de gymnastique. — La Société La Citoyenne, de Nouzon, s’apprête à donner une séance de gymnastique, avec le bienveillant concours de la Fanfare, à la Forge de Nouzon, le 23 août, en l’honneur de ses membres honoraires et en reconnaissance du nombre d’élèves fourni par ce quartier et du zèle apporté par eux dans les exercices.
    Le patronage en a été offert à M. l’adjoint et à MM les conseillers de la Forge qui se sont fait un devoir et un plaisir d’accepter. Cette fête sera suivie d’un bal auquel seront invités les jeunes gens des environs.

    L’Incendie . — On nous prie de signaler les personnes qui se sont plus spécialement distinguées à l ’incendie de La Forge , appartenant à M . Hardy .
    Ce sont : M . Léonard (ex-sergent), Jazon, Pestore, qui, arrivés des premiers, se sont immédiatement occupés du déménagement ; Auguste Maré, caporal des pompiers; Petit-Gobron,maire, Haguette-Hardi, adjoint, plusieurs conseillers municipaux ; la gendarmerie, etc , etc. — Disons, en outre, a»joute notre correspondant, que tous les pompiers méritent des éloges pour le dévouement et le zèle qu’ils ont montré.


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