• Joigny

     

    Joigny

    Les Jovigniens : 

    1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    768 708 735 668 644 689 650
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    691 614 645 645 598 558 610
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005
    569 604 573 687 662 634 698

     

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

     
    La place avec la mairie et l'église.
    • Église paroissiale dédiée à sainte Anne, construite par l'architecte Labarre.

     Personnalités liées à la commune

    • Jules Fuzellier (1901-1942), ouvrier métallurgiste ; syndicaliste, résistant ; maire de Joigny-sur-Meuse (1935-1940), conseiller d’arrondissement (1937-1940), fusillé comme otage le 14 février 1942 à Caen (Calvados).
  • Avril

    Incendie. — Lundi (30 mars), vers trois heures de l'après-midi, un violent incendie a éclaté dans les bois de la commune et a dévasté environ quatre hectares. Ce n'est que grâce au zèle et à l'empressement de la population qu'on n'a pas eu à déplorer plus grandes pertes.


    votre commentaire
  • Mai

    A propos d’une route et du maire. — On nous écrit :
    « La route reliant la halte au village est en cours d’exécution ; mais si les habitants de Joigny sont satisfaits, nous devons dire qu'ils ne sont pas très difficiles à contenter. »
    » Si nos renseignements sont bien exacts, M. l’agent-voyer avait dressé un premier plan où la roule était figurée comme parfaitement rectiligne ; mais pour cela il eût fallu acheter quelques mètres carrés de terrain, et le Conseil a reculé devant celte minime dépense. M. le maire a préféré nous doter d’un chemin qui décrit les zigzags les plus fantaisistes.
    » En outre, son vaste génie a été mis en défaut sur plusieurs points. En effet, une des courbes de la route a été exécutée à rebours, et cela nous étonne grandement vu la sagacité bien connue de notre maire. Si bien que, pour aller sur la route, les habitants des maisons en surhaussement, au lieu de descendre par une rampe douce, comme cela devait être, seront obligés de faire un saut de près d’un mètre. Nous ne voulons pas mettre en doute les bons effets de cet exercice de gymnastique, mais comme le gaz brille par son absence dans notre village, ledit saut pourrait bien être cause, la nuit, d’entorses ou de jambes cassées, ce qui ne serait pas très salutaire.
    » Mais nous espérons que cet état de choses sera promptement changé, car, la semaine dernière, le Conseil s’est transporté sur les lieux et a délibéré sur les moyens de rectifier la route autant que possible. Il paraîtrait même qu’au cours de la discussion un des fidèles partisans de M. Ie maire a annoncé, en bredouillant quelque peu, que, à force de dépenser, on ferait faire faillite à la commune. Il ne devrait pourtant pas ignorer que la commune a peu ou point de dettes, et qu’une dépense de quelques mille francs n' entraînerait nullement la ruine. On aurait pu lui répondre aussi que M. le maire qui chicane lorsqu’il s’agit du bien public, ne trouvait pas la commune trop pauvre lorsqu’il proposait de faire établir une seconde porte à l’église ; il est vrai qu’en faisant cette proposition il n’était que le porte-parole très obligeant de M. le curé à qui il ne sait rien refuser.
    » Mais on a voulu faire des économies ; on a obéi passivement à M. le maire, l’homme dont le cerveau enfante de si belles conceptions, et nous voyons maintenant les résultats de cette obéissance.
    » Nous prendrons en autre la liberté de demander à M. le maire s’il est vrai qu’il a outrepassé les termes de la délibération du Conseil en donnant à la route en certain endroit un mètre environ de plus qu’il n’y était autorisé ?
    » De la sorte, la route serait plus large en certaines places qu’en d’autres ; et voilà les économies qu’on obtiendra ; les dépenses pour ces travaux imprévus augmenteront le devis d’environ 1,000 fr., sans compter trois voyages de l’agent-voyer qui, sans l’erreur commise, auraient été inutiles. N’avions-nous pas bien raison de dire qu’avec une administration plus intelligente et plus éclairée que la majorité réactionnaire du Conseil, nous aurions eu une chaussée solide, avec les mêmes dépenses?
    » Enfin, nous espérons que le temps des tergiversations est fini, et que les travaux vont être poussés avec plus d’activité, car, après les petites pluies de la semaine dernière, le chemin était devenu un véritable marais. Aussi, nous nous demandons si le gravier sera assez résistant pour que la route soit constamment en bon état, et nous avons bien peur qu’on ne soit obligé de recommencer le travail dans une couple d’années.
    » Nous avons toujours cru que notre maire avait plus d’aptitudes pour tourner la manivelle de l’orgue de l’église que pour gérer les affaires d’une commune ; mais il faut que lui et la majorité réactionnaire du Conseil soient dépourvu du plus vulgaire bon sens pour avoir fait les choses ainsi que nous l’avons exposé.
    » Quand des hommes sont reconnus incapables de remplir le mandat qu’on leur a confié, leur devoir est tout tracé ; ils doivent se démettre. Mais M. le maire se cramponne en désespéré, et il ne lâchera pas sa place avant qu’on l’en chasse.
    » Peut-être qu’après tout lui et ses amis sont contents de leur œuvre, ou mieux qu’ils la trouvent sublime. Peut-être aussi, est-ce la misanthropie qui fausse notre jugement ? Qui sait si nos bons édiles ne vont pas décréter l’érection en leur honneur d’un monument commémoratif sur cette route qu’ils ont menée à bonne fin, malgré les sarcasmes intéressés de leurs ennemis ?
    » Leurs noms ne méritent-ils pas d'être gravés dans la pierre pour être transmis à la postérité comme synonymes de génie et de désintéressement? — Veuillez agréer, etc. »

    Encore le Maire et sa route. — On nous écrit : « Nous venons encore une fois, M. le rédacteur, solliciter l'insertion de ces quelques lignes, dans les colonnes de votre journal.
    » Après avoir lu notre lettre, parue dans votre numéro du 6 courant, M. le maire n’a pas cru devoir tenir compte des observations qui y étaient formulées.
    » Et pourtant il lui eut été facile de réfuter ce qu'il croit être des accusations portées contre lui, pour démontrer leur fausseté en répondant aux questions que nous lui avons posées. Si ce que nous avons dit était injuste, nous aurions pensé qu'il a gardé un silence dédaigneux, tel qu’il convient aux talents incompris. Mais tel n'est pas ici le cas, si nous en croyons ce qu'on répète tous les jours, et si le maire-organiste a encore de temps à autre un éclair d'intelligence, il aurait pu s'en rendre parfaitement compte.
    » En tout cas, nous pensons qu’il serait temps de balayer du conseil tous les valets de l'église romaine qui en forment la majorité, et si leur délicatesse n’est pas encore trop émoussée, ils devraient comprendre que leur devoir exige qu'ils soumettent Ieurs actes à l’appréciation de leurs électeurs en démissionnant immédiatement. Nous ne parlons pas ici en envieux, mais nous nous faisons l'écho de l’opinion publique.
    » S’ils tiennent pourtant à conserver leur place, nous nous contenterons de leur poser cette simple question : « A quand le monument? Veuillez agréer, etc. »

    AVIS. — M. DROGUESSE , Camille, prévient le public qu’il ne répond pas des dettes que pourrait contracter sa femme Marie WAART, de Joigny, qui a quitté le domicile conjugal.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique