• Auvillers-les-Forges

    Auvillers-les-Forges

     

    1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    675 653 689 697 698 720 774
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    810 753 783 761 760 694 690
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005
    803 811 784 799 822 833 885

     

    Lieux et monuments

    Auvillers-les-Forges possède trois monuments :

     

     

    •      L’église
    •      Les halles
    •      Le monument aux morts

     

    Personnalités liées à la commune

    • Ginette Delaive-Lenoir (1933) : célèbre cuisinière, qui tenait avec son frère Jean Lenoir une auberge à Auvillers.

     

    Auvillers-les-Forges

  • Mai

     

    Accident mortel. — Lundi dernier [4 mai], M. Franquet, Adonis, de Tarzy, se trouvant à Auvillers-les-Forges, conduisait son cheval par la bride quand cet animal fit un écart et le malheureux conducteur reçut un coup de l’un des limons de la charrette en pleine poitrine. Il tomba à terre et les roues du lourd véhicule lui passèrent sur le corps.
    On n’a relevé qu’un cadavre.

    Fête. — Dimanche 17 mai, à l’occasion du concours agricole.
    Programme. — A une heure, concert donné par la Fanfare sur la place publique : 1° La Gazelle, polka militaire.— 2° La Croix d'Argent, fantaisie. — 3° Les Troubadours, air varié. — 4° Pique-Nique, pas redoublé.
    A quatre heures, jeu de boules : 1er prix, 30 francs ; 2e, 20 francs; 3e, 10 francs. — Entrée, 1 franc au profit des blessés du Tonkin. — Chaque joueur devra se faire inscrire à la mairie.
    A ??? heures, course au sac, jeu à la brouette et autres jeux divers.
    A six heures, bal public ouvert par la Fanfare.
    A neuf heures, illuminations générales.

    Le concours agricole. — Eh bien ! il est propre ce fameux mois que l’on est convenu d’appeler le joli mois de mai. Pluie et froid, froid et pluie, sans compter la grêle, car c’est elle qui a bien voulu nous accompagner un brin de chemin jusqu’a Auvillers, que de loin nous apercevions pittoresquement juché sur sa hauteur, dans une vilaine buée sombre. Nous arrivons à midi, au moment d'une éclaircie : le village est gracieusement pavoisé de drapeaux aux fenêtres et d’écussons à l’effigie de la République. Bravo! Sur la place où sont exposées les machines et parqués les animaux, devant le Lion-d’Or, où se fait un banquet réunissant les lauréats, les principaux exposants et les notables d'Auvillers et des environs, un hercule jongle avec des poids et de courageux joueurs de boules « s'affutent » pour engager une partie. Mais la pluie qui recommence de plus belle, vient se mettre en travers de ces beaux projets. Nous nous réfugions sous la halle où se fera, à trois heures, la distribution des récompenses et, à huis heures, le bal traditionnel, complément joyaux de toute fête locale ou de tout concours ; elle est décorée avec goût, les poutres disparaissant sous les fleurs et les branchages, et sur le fond tout tapissé de verdure formant le rétable de l’estrade se détache en blanc l’image de la République française, portant écrit sùr son front : Honneur et Patrie.
    De deux à trois heures, concert très réussi donné par la Fanfare d’Auvillers : la pluie ne cesse pas et il ne peut être question des jeux divers portés au programme : courses au sac, boules, etc. Entre deux éclaircies, nous allons voir les machines, les taureaux, les vaches, les moutons qui offrent de très remarquables spécimens.
    Il est trois heures. Bravant avec courage l'inclémence du temps, la Fanfare fait le tour du village en jouant son pas redoublé le plus entraînant. C'est, en quelque sorte, un appel aux lauréats, car il va être procédé à la remise des récompenses. La foule se masse sous la halle, et sur l'estrade montent les principaux exposants et les invités. L'appel se fait et chaque vainqueur, aux applaudissements de tous, vient recevoir sa médaille commémorative.
    Cette cérémonie terminée nous quittons Auvillers regrettant, comme tout le monde, que la pluie — l’avait-on invitée ? — se soit si malencontreusement associée à cette petite fête qui, sans elle, eut été charmante, et nous revenons à la gare ayant encore pour compagnon de route, d’abord la grêle, puis des sinistres nuages soirs surplombant notre marche et «couvrant le ciel de leur bandeau» comme l'a écrit je ne sais trop quel mauvais poëte.

    Concours agricole. — Voici la liste des récompenses décernées dimanche dernier au concours du comice agricole :
    SERVITEURS AGRICOLES. — 80 fr. à M. Borgnet, de Rançonnes. — 70 fr. à Mlle Beaufay Joséphine, de Vireux-Wallerand. — 60 fr. à M. Carbonneau Philonien, de Girondelle. — 50 fr. à M. Bazin Jules, de Rimogne. — 40 fr. à Mlle Chevalot Ernestine, d’Aubigny.
    PRIMES AUX INSTRUMENTS. — 100 fr. à M. Lingat, de Launois pour l’ensemble de son exposition. — 60 fr. à M. Beaudoin Hector, de Fligny, pour l’ensemble de ses appareils. — 45 fr. à M. Menu Picart, d’Aubigny, pour des brabants et autres outils de culture. — 40 fr. à M. Leduc, de Renneville, pour des brabants et des extirpateurs. — 5 fr. à M. Duchêne, de La Neuville-aux-Tourneurs, pour un système simple de jougs à bœufs.
    PRIMES AUX ANIMAUX. — ESPECE BOVINE. — Taureaux de 2 dents croisés Durham. — 75 fr. et une médaille à M. Malherbe, de Signy-Ie-Petit, — 75 fr. à M. Linchant, d’Auge, — 60 fr. à M. Viot Gustave, de Rocroi. — 50 fr. à M. Colot, de Prez. — 40 fr, à M. Noizet, de Rocroi. — 40 fr. à M. Maréchal, de Givet.
    Taureaux de 2 dents flamands purs. — 60 fr. à M. Douette, de Fligny. — 60 fr. à M. Camus, de Foulzy.
    Taureaux de 2 dents, races du pays. — 40 fr. à M. Beauchot, de La Neuville-aux-Tourneurs.
    Taureaux sans dents, Durham croisé. — 70 fr. et une médaille d’argent à M. Colin, de Champlin. — 60 fr. à M. Colin, de Bossus.
    Taureaux sans dents, flamands purs. — 40 fr. à M. Hourlier, de Maubert-Fontaine. — 25 fr. à M. Poussart, fils de Marlemont.
    Taureaux sans dents, race du pays. — 40 fr. à M. Meunier, de La Neuville-aux-Tourneurs. — 30 fr. à M. Picard, d’Auvillers-les-Forges. — 30 fr. à M. Magny, de Tarzy. — 30 fr. à M. Ravignon, de Flaignes-les-Olliviers. — 25 fr. à M. Cathelin, de Girondelle. — 25 fr. à M. Paruitte, de Blombay, — 25 fr. à M. Varlier de Chilly.
    Génisses de 3 ans et au dessous. — 70 fr. et une médaille d’argent à M. Linchant, d’Auge. — 60 fr. à M. Tanton Valentin, de Blombay. — 80 fr. à M, Beauchot, de La Neuville-aux-Tourneurs. — 40 fr. à M. Bosquet Sarazin, de Marby. — 35 fr. à M. Richard, d’Auvillers. — 30 fr. à M. Mignaux, de Blombay. — 25 fr. à M. Thomas, de Rumigny. — 20 fr . à M. Jarlot, de Blombay. — 20 fr. à M. Véron, de Signy-le-Petit.
    Vaches laitières. — 70 fr. à Bosquet-Sarazin, de Marby. — 60 fr. à Linchant, d’Auge. — 50 fr. à Duchêne, de La Neuville-aux-Tourneurs. — 40 fr. à Richard, d’Auvillers-les-Forges. —- 35 fr. à Paillas, d’Auvillers-les-Forges. — 30 fr. à Mozer, de Rocroi. — 25 fr. à Douette, de Fligny. — 20 fr. à Marthe, Emile, d’Etalles. — 20 fr. à Dugard, Xavier, d’Auvillers-les-Forges.
    ESPECE OVINE. — Béliers de deux et quatre dents. — 40 fr. et une médaille d’argent délivrée par le ministère à Lairé, d’Auge, pour l’ensemble de son exposition. — 35 fr. à Petitqueux, de Blombay. — 35 fr. à Loth-Loth, de Maubert. — 30 fr. à Wattier, Alfred, d’Antheny. - 25 fr. a Lizot, Adonis, d’Auge. — 25 fr. à Beunet, de Foulzy.
    Béliers agneaux blancs. — 30 fr. à Lairé, d’Auge. — 20 fr. à Beunet, de Foulzy. — 15 fr. à Noizet, Félix, de Marlemont- — 15 fr. à Viot, Eugène, de Blombay. — 10 fr. à Paté-Ravignon, de Blombay.
    Brebis portières. — 40 fr. à Lairé, d’Auge. — 35 fr. à Loth-Loth, de Maubert. — 30 fr. à Petitqueux, de Blombay. — 30 fr. à Viot, Eugéne, de Blombay. — 25 fr. à Rimbeau, Adonis de Cernion.
    Agnelles. — 30 fr. à Lairé, d'Auge. — 30 fr. à Loth-Loth, de Maubert-Fontaine. — 25 fr. à Lizot, d’Auge. — 35 fr. à Tanton, Valentin, de Blombay.
    ESPECE CHEVALINE. — 1° Poulains entiers. — 60 fr. à Sablon, de Blanchefosse. — 50 fr. à Oudart, d’Havys. — 40 fr. à Viot, de Blombay.
    Pouliches de deux ans. — 60 fr. à Bosquet, de Marby. — 50 fr. à Lacaille, de Flaignes-les-Oliviers. — 40 fr. à Paris, du Châtelet. — 25 fr. à Hersigny, d’Estrebay. — 25 fr. à Moret, de Tarzy.
    Juments poulinières. — 80 fr et une médaille en vermeil délivrée par le ministère, à M. Bosquet, de Marby. — 80 fr. et une médaille en argent donnée par le ministère, à M. Moret, de Tarzy. — 70 fr. et une médaille en argent, « M. Demonguy, de Tarzy. — 60 fr, à M. Poussart, de Marlemont. — 60 fr. à M. Lebas, de Sévigny-la-Forêt. — 50 fr. à M. Feuillet, d’Antheny.
    ESPECE PORCINE . — Verrats. — 35 fr. à M. Noizet Félix, de Marlemont. — 20 fr. à M. Véron de Signy-le-Petit. — 15 fr. à M. Colot, de Prez.
    Truies. — 35 fr. à M. Véron, de Signv-le-Petit. — 25 fr. à M. Lacaille Emile, de Champlin. — 25 fr. à M. Moret, Basile, de Tarzy.

    Echo du concours. — A l'occasion du concours agricole qui a eu lieu le 17 mai dernier, la municipalité d'Auvillers-les-Forges avait organisé des parties de boules pour lesquelles chaque joueur devait payer une entrée d'un franc au profit des blessés de la Chine et du Tonkin. La somme recueillie a été de 72 francs que monsieur le maire a fait parvenir à l'Union des Femmes de France.

    Maladie de chevaux. — M. A. Fonte, vétérinaire à Auvillers-les-Forges, nous adresse la communication suivante [24] :
    « Une maladie contagieuse, assez grave, la dourine ou maladie vénérienne du cheval, vient de se déclarer sur des animaux reproducteurs de l'espèce chevaline (étalons et juments surtout) dans les communes d'Eteignères, Sévigny-la-Forêt, Rocroi, Regniowez, Auvillers-les-Forges, Champlin, etc.
    » Cette maladie se communique exclusivement par la saillie. Elle a dans beaucoup de cas des conséquences fatales.
    » Un arrêté préfectoral, en date du 20 mai 1885, vient d'être rendu à ce propos. En vertu de la loi du 21 juillet 1881 sur la police sanitaire des animaux, M. le préfet des Ardennes soumet tous les quinze jours les étalons de la région infectée à la visite du vétérinaire délégué à cet effet, et interdit en outre de faire saillir les juments sans que leur bon état de santé soit attesté par un certificat ne remontant pas à plus de quatre jours.
    » Nous ne saurions trop engagé les cultivateurs, les propriétaires ou détenteurs d'étalons à se conformer à l'arrêté préfectoral ci-dessus visé.
    » La production chevaline, si importante dans cette partie des Ardennes, serait gravement compromise si ces mesures n'étaient pas strictement exécutées.»

    Juillet

    Pigeon égaré. — M. Génon, facteur enregistrant à la station d’Auvilllers-les Forges, tient à sa disposition de son propriétaire un pigeon voyageur portant sur la première plume de l’aile droite le n° 152, et sur la deuxième plume un cachet sur lequel il y a trois motifs d'inscrit, le premier colombier, le deuxième illisible et le troisième Givet.

    Foire et élections. — On nous écrit : Comme le dit votre correspondant d’Auvillers-les-Forges dans le Petit Ardennais de dimanche 12, les foires de notre village ont conservé l’éclat et l’animation qu’elles avaient naguère. Nombreuses sont les personnes qui viennent y traiter des affaires de tout genre En effet, on trouve ici à acheter et à vendre les produits les plus divers. Jusqu’à présent néanmoins, l’article vêtement était à peu près délaissé. Que les marchands de confection se rassurent ! Quelques généreux habitants d’Auvillers se sont promis de rendre à leur commerce la vogue qui lui manquait.
    Donc le 21 juin, jour de la foire, pardon! jour des élections il s’est passé la petite scène suivante : Un campagnard, que nous nommerons Pierre, Jacques ou François, cheminait la tête baissée en homme qui réfléchit profondément à la gravité du devoir qu’il va accomplir. Comme il passait devant une maison, on l’appelle : François, venez donc, nous avons quelque chose à vous dire ; et le prenant par le bras, le villageois propriétaire de l’immeuble, le fait entrer dans une salle confortablement meublée, dont tout un côté est presque entièrement garni de vêtements complets ; il y en avait en drap, en velours, en toile, etc., un vrai magasin, quoi.
    La conversation s’engage :
    — François, c’est aujourd’hui le jour des élections ; nous comptons sur vous. Voici notre liste.
    François prend la liste, la tourne, la retourne et dit :
    — Un de ceux-là m’irait,mais les autres...
    — Regardez donc ce veston, on jurerait qu’il est fait à votre taille. Essayez-le, et s’il vous va....
    — Ma foi, répond François, les deux premiers de votre liste sont mes hommes, mais quant aux trois derniers...
    — Et ce gilet, François, est~il fait pour vous, hein, comme cela vous habille !
    — Ecoutez, monsieur, je veux bien mettre les trois premiers, mais les deux autres, je ne peux pas.
    — Et si le pantalon suivait le même chemin que le veston et le gilet ?
    — Vous m’en direz tant. Donnez votre liste.
    Et François s’en va gravement remplir son devoir d’électeur avec l’indépendance que donne un vêtement complet. C’est égal, s’il s’était trouvé quelqu’un sur son chemin pour lui offrir un pardessus!!! 
    Il y avait probablement foire à Auvillers le 21 juin.
    Ah ! pardon ! D’aucuns disent qu’on votait.

    Foire et élections . — On nous écrit : La lettre du 17 courant de votre correspondant n’est pas complète. Outre les habits de confection dont peut disposer le propriétaire en question, et qui forment un magasin, ce qu’il était loin de supposer, mais ce dont il est fier, il peut fournir au besoin à tous les Henri, Alfred ou Auguste, mettons Guguste du pays, une jolie veste sur mesure. Quant à l’idée émise d’offrir des pardessus, elle est essentiellement illusoire, attendu qu’il est fort douteux qu’on puisse trouver un seul de ces objets dans la garde-robe de ceux qui eussent été intéressés à faire cet agréable cadeau.

     

     


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