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    Audience du 29 Avril 1885

    Délits forestiers. — Potier père et fils, de Lambermont (Belgique), ont été surpris dans la forêt de Pure, coupant à l’aide d’une serpe des branches d’arbres. Chacun 2 francs d’amende et 2 francs de dommages-intérêts.
    Lallement, Alphonse, de Corbion (Belgique), s'étant rendu coupable d’un fait analogue, a été condamné par défaut à 3 jours de prison, 2 fr. d’amende et 2 francs de dommages intérêts.

    Contrebande. — Gourdet, Jules, tisseur à Francheval est condamné à 6 jours de prison et 500 francs d’amende pour avoir conduit vers la frontière un chien de forte race destiné à porter une charge de marchandise prohibée.

    Vols. — Duverger, dans un moment d’ébriété, s’est approprié différents objets qui ne lui appartenaient pas ; le Tribunal, en considération des bons antécédents du délinquant et des regrets qu’il a manifesté, lui a infligé seulement 100 francs d’amende. Bodart, Joseph-Albert, sujet belge, fait opposition à un jugement qui le condamnait à 6 mois de prison pour vol d’effets d’habillement au préjudice d’un de ses hôtes ; sa peine est réduite à 3 mois de prison.

    Coups. — Les époux Verjus cultivent le verjus et souvent ils en abusent ; car, après avoir absorbé le divin nectar, il arrive au mari de rosser sa femme sans motif plausible. Trois jours de prison le mettront à la raison.

    Délit de chasse. — Cornelier, Arthur, de St Menges, n’a pas la notion des permis de chasse Ayant tué cinq canards sauvages, il est condamné pour ce fait à 16 fr. d’amende et à la confiscation du fusil.

    Un ménage modèle. — La femme Authelet cultive la dive bouteille avec un véritable acharnement. Trouvée ivre-morte par le gendarme de service, elle fut ramenée au violon dans une brouette et comparaissait mercredi devant le tribunal. Quinze jours de prison et 1 fr d’amende lui sont infligés pour mendicité, vagabondage et ivresse. Le tribunal a été indulgent pour cette femme qui a eu de nombreux malheurs. En effet, elle a épousé en secondes noces le nommé Authelet qui se trouve détenu aujourd’hui à Briey sous l’inculpation de viol sur sa belle-fille âgée de 13 ans seulement laquelle est accouchée il y a quelques mois au Fond-de-Givonne.

     

    Audience du 6 mai 1885

    Affaires de contrebande. — Le nommé Hippolyte Briquet, marchand-colporteur, se présentait le 26 avril dernier à la douane de Messempré. Il était porteur de deux fusils belges. Le douanier de planton lui déclara que les droits sur les fusils ne pouvaient être acquittés qu'au bureau de Givet. Briquet retourna sur ses pas et fît le tour du bureau, mais les douaniers le surprirent au moment où il venait de franchir la limite du bureau.
    Son cheval, sa voiture et ses deux fusils furent confisqués ; quant à lui, il s'est entendu condamner à six mois de prison et 1,000 francs d’amende.

    Contraventions. — La femme Gendarme, de Villers-Cernay, surprise en flagrant délit de contrebande, a été condamnée à 3 jours et 500 fr d’amende.
    La femme Leclerc, marchande de volailles, à Gribaumont, (Belgique), a été surprise au moment où elle vendait deux oies au Fond-de-Givonne sans avoir acquitté les droits d’octroi. Le tribunal lui a infligé 100 fr. d’amende et a prononcé la confiscation de la volaille.

     

    Audience du 13 mai 1885

    Arrêté d ’expulsion. — Le garde-champêtre du Fond-de-Givonne rencontrait, il y a quelques jours, un individu étendu ivre-mort, sur la chaussée. C’est un nommé Beaulieu, Joseph, âgé quarante ans, contre lequel il a été déjà rendu un arrêté d'expulsion. Le tribunal l'a condamné à trois mois de prison et 1 franc d’amende.

    Bris. — Renaud, de Messincourt, ne vit pas en bonne intelligence avec son voisin, M. Poncelet. Ayant cassé une vitre chez ce dernier, le tribunal lui a infligé 20 francs d’amende.

    Jalousie. — Pourquoi ne pas avoir confiance dans la fidélité de sa femme, quand rien, dans sa conduite, n’autorise un bien gros soupçon ? La coquetterie est le péché mignon de la plus belle moitié du genre humain. Grandfils, de Lamoncelle, n’admet pas la plus petite flirtation et, s'imaginant que sa femme se laissait faire la cour par un nommé Nicolay, il administra une correction manuelle à ce dernier. Le tribunal lui a infligé 16 francs d’amende.

    Trop de vivacité. — Adélaïde Delloup, de Saint-Menges, n a pas un caractère des plus conciliants. Pour une futilité, elle a frappé à coups de sabots, la femme Chapelier. Elle passera pour ce fait, 6 jours en prison.

    Outrage à la pudeur. — Cette affaire a été jugée à huis clos. Le nommé Ysard Jacques, dit Chicote, de Cazal, est condamné à 3 mois de prison et 16 francs d’amende, pour outrage public à la pudeur, envers des jeunes filles de 10 à 12 ans.

    Audience du 27 mai 1885

    Contrebande. — Cugnot, Pauline, de Pouru-aux-Bois, arrêtée par la douane au moment où elIe introduisait en France du café de provenance étrangère s’entend condamner à 3 jours de prison et 500 fr. d’amende.
    Le nommé Hubert , Edouard , faisait la contrebande en compagnie de deux autres individus qui ont abandonné trois ballots de tabac dont ils étaient porteurs.
    Hubert, seul arrêté, s’entend condamner à 3 mois de prison et 500 fr. d’amende.

    Vols, infraction et vagabondage. — Le nommé, Wynant, Hubert, sujet belge, a commis de nombreux vols dans les églises, et de plus est rentré en France après en avoir été expulsé ; mais il a pris la fuite depuis.
    Sa concubine, Gille, Joséphine, avec laquelle il partageait le produit de ses vols a été arrêtée à Carignan en état de vagabondage.
    Le premier est condamné par défaut à 10 ans de prison et 5 ans de surveillance et la seconde à 6 mois de prison.

    Enfants du premier âge. — Les femmes Bréville et Jacob, de Francheval, ont omis de faire à la mairie la déclaration prescrite par la nouvelle loi sur la mise des enfants en nourrice ; elles sont condamnées, la première à 5 francs d’amende et la seconde à 15 jours de prison et 16 fr. d’amende.

    Vol. — Le jeune Estival, de Sedan, n’a que 12 ans, mais il est déjà, endurci dans le vol; il a commis plusieurs méfaits et son père déclare ne pouvoir le corriger. Le tribunal l'envoie dans une maison de correction jusqu’à l’âge de dix-huit ans.

    Infraction à l’expulsion.— Le nommé Bivoy Joseph, sujet belge, a été arrêté à Glaires, malgré l’arrêté d’expulsion pris contre lui. Dans deux mois, il sera reconduit à la frontière.

    Chasse. — Le nommé Jacquemin Jean-Baptiste, dit Neuneux, du Fond-de-Givonne, est allé sans autorisation du propriétaire, chasser avec un furet dans le bois de la Garenne.
    Pour ce fait, le tribunal le condamne à deux mois de prison, 50 francs d’amende et 100 francs de dommages et intérêts envers la partie civile.

     

    Audience du 15 Juillet 1885

    Abus de confiance. — Boursier, Neptune Henri, chanteur ambulant, devait acheter le chien du sieur Husson, de Carignan, mais sous condition de l'essayer pendant deux jours. Le vendeur le lui a confié et depuis ce jour, qui remonte au 8 juin, le chien ni l'homme n'ont reparu. Boursier, qui fait défaut est condamné à deux mois de prison et 25 fr d'amende.

    Coups. — Le nommé Guillaume, mouleur à Margut, a eu une discussion avec un de ses camarades  nommé Guerlot, une lutte s’étant engagée, ce dernier s’est senti piqué au bas-ventre par suite d'un coup reçu en cet endroit. Depuis une hernie s'est déclarée. Guillaume est condamné à deux mois de prison.
    Pierlot, Louis, de Sedan, s’est livré sur le nommé Gauthier à des violences et des voies de fait qui ont occasionné à ce dernier une incapacité de travail de 26 jours. — Pierlot fait défaut, mais un huissier lui fera connaître qu’il a obtenu 4 mois de prison.

    Violences. — La nommée Lambert, Uranie, couturière à Messincourt, n’a pas voulu livrer à la fille Clachet une robe de noce qu’elle lui avait confectionnée. Le jour des noces étant arrivé, une discussion suivie de bousculades est survenue entre ces deux femmes. Dans la bagarre, la fille Clachet, enceinte de 5 mois 1/2, a reçu des coups et le même soir elle faisait une fausse couche. Pour ce fait, la nommée Lambert s'entend condamner à 50 fr. d’amende.

    Audience du 22 Juillet 1885

    Vol. — Dans la nuit du 8 au 9 juillet courant, un vol avec effraction était commis dans le magasin de M. P ..., à Sedan. 
    Les soupçons se portèrent sur un nommé Arnaise qui, interrogé, fit quelques aveux qu’il rétracta aussitôt. Arrêté et conduit devant M. le juge d’instruction, il se décida à faire au bout de quelques jours de détention des aveux complets.
    Pour ce fait Arnaise s’entend condamner à 13 mois de prison.

    Outrages et ivresse. — Moreaux, Jean-Baptiste, cultivateur à Torcy, cultive beaucoup la dive bouteille. Le 5 de ce mois, se trouvant en état complet d’ivresse, le garde-champêtre l’invita à rentrer chez lui, il lui répondit : « Vous êtes plus saoul que moi et je suis libre de faire ce que je veux. » Le tribunal lui alloue 16 fr. d’amende pour le délit et 5 fr. pour la contravention.

    Tromperie sur la  marchandise. — Neveux est fournisseur du pain de soupe pour la 128e de ligne. Plusieurs fois les capitaines de semaine ont dû refuser le pain fourni. Neveux n’a pas tenu compte de ces avertissements et se voit assis sur les bancs de la police correctionnelle. Il apprend à ses dépens que l’on ne joue pas avec la santé des soldats, car le tribunal lui inflige 6 jours de prison et 50 fr. d’amende pour tromperie sur la qualité et la quantité des marchandises livrées.

    Filouterie d’aliments. — Renaud Amédée, 60 ans, ouvrier de fabrique à Sedan, s’est fait servir des consommations dans le débit Hahn, sachant qu’il n’avait pas un sou en poche. Non content de cela, il a emporté prétend-il, une serviette. 8 jours de prison.

    Coups. — Pierlot Louis, fait appel d’un jugement du 15, qui le condamnait à 4 mois de prison pour coups et violences. Le tribunal confirme le jugement, mais il réduit la peine à deux mois.

    Mutilation d’arbres et bris de clôtures. — Simonet Camille, déclare que par suite de son état d’ivresse, il ne se rappelle pas les délits qui lui sont, reprochés. Un mois de prison et un franc d’amende lui rafraîchiront la mémoire.

    Détention d'allumettes étrangères. — Un agent de la compagnie des allumettes chimiques se trouvant dans le débit de la veuve Isaac, à Laferté, étonné sans doute d’y rencontrer des allumettes prenant feu, les examina de près et reconnut qu’elles étaient de provenance belge.
    Mme Isaac s’entendant condamner à 300 fr. d’amende, promet de ne plus en tenir.

    Violences. — Les sieurs D ... et B ... de Villemontry, font appel d’un jugement du tribunal de simple police de Mouzon, qui les condamnait à deux jours de prison pour violences.
    Le tribunal, en raison de leurs bons antécédents, change la peine en la valeur de 3 journées de travail.

    Audience du 29 Juillet 1885

    Appareils à vapeur . — M. Watrin , garde-mine à Mézières, en tournée à Bazeilles, a surpris le chauffeur de M. Lion en contravention aux réglements qui régissent la matière. Pour ces motifs, le chauffeur s’entend condamner à 25 francs d’amende et M . Lion à 100 francs.

    Abus de confiance . — Le sieur Prudhomme, Raymond, s’est fait rembourser le prix des livraisons de viandes faites par son patron, M. Maloi, de Sedan. Après avoir encaissé certaines sommes, Prudhomme a jugé prudent de prendre la fuite. Il est condamné à 8 mois de prison et 25 francs d’amende.

    Coups . — Le nommé Lenoir, de La Neuville-à-Maire, s’est livré à des violences sur sa femme. Six jours de prison.

    Coups . — Le nommé Rolland, de Lamoncelle, a frappé violemment le sieur Ballot : bien qu’il regrette cet emportement, il s’entend condamner à dix jours de prison.

    Escroqueries . — Ponsin, Félix , est un escroc fieffé. Il s’est présenté chez diverses couturières de l’arrondissement, se disant marchand de machines à coudre , et s’est fait remettre plusieurs sommes d’argent, après quoi il a pris la poudre d’escampette. Le tribunal le condamne par défaut à 5 ans de prison.

    Délits forestiers . — Dumont, Charles, de Remilly, comparait pour la 25e fois sur les bancs de la police correctionnelle, sous l’inculpation de délits forestiers, pour lesquels il est condamné : 1° 10 francs d'amende et 5 jours de prison; 2° 2 francs d’amende et 5 jours.

    Contrebande. — Saucourt, de Ville-sur-Lumes, et Cochard, Eugène, de Lamoncelle, ont été arrêtés porteurs de marchandises étrangères. Le premier est condamné à 3 jours de prison et 500 francs d’amende, et le second, déjà plusieurs fois condamné, à un mois de prison et 500 francs d’amende.

    Audience du 20 mai 1885

    Violence et outrage. — Le nommé Arnaise, Pierre, garçon boulanger à Sedan, a exercé des violences sur le garde-champêtre Jacquet qu’il a outragé. L’état d’ivresse dans lequel il se trouvait, a engagé le tribunal à l’indulgence. Arnaise aura 50 fr. d’amende pour le délit et 1 fr pour l’ivresse.

    Outrage. — Dazy, Lucien, de Euilly, dans une discussion qu’il a eue également avec le garde-champêtre de cette commune, s’est laissé aller à prononcer des injures contre cet agent. Il est condamné à 5 fr. d’amende.

    Vol et abus de confiance. — La fille Allard, d’origine belge, était domestique chez les époux Jeanjean-Lorin, de Carignan. Le 1er février, elle partait sans rien dire et en emportant de nombreux objets. De plus, elle gardait une partie de l’argent qui provenait de la vente du lait. Elle a été condamnée par défaut, à treize mois de prison.

    Outrage. — A l'issue de l’audience, le nommé Tilloy est amené par la gendarmerie envers laquelle il s’est répandu en injures. Il reconnaît les faits et implore l’indulgence du tribunal qui le condamne seulement à 3 jours de prison et 16 fr. d’amende.


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