• Charleville

    Charleville

    Les Carolopolitains :

    1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    13759 16185 16906 17390 17805 18772 20702
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    22654 21689 22634 22708 22557 20193 22536
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005
    24668 - - - - - -

     (Fusion en 1966 avec Mézières, Etion,Mohon et Montcy-Saint-Pierre)

    Patrimoine civil

    • La place Ducale, située au centre de la ville de Charleville, a été créée en 1606 par Clément II Métezeau sur ordre du duc Charles Ier de Mantoue. Tous les bâtiments de cette place sont symétriques, les toits détruits pendant la guerre par des bombardements ont été reconstruits ou sont en reconstruction pour retrouver une symétrie quasi parfaite.
    • Le Vieux moulin dont la construction a été décidée en 1626 par le duc Charles de Gonzague. Il a été édifié par le maçon Claude Briau sur les plans de l'architecte Claude II Métezeau. Il a été mis en service en 1627. L'élévation monumentale, exceptionnelle pour un moulin, était due à la volonté de faire de sa façade le pendant de la porte de France. Son élévation importante a été nécessitée par la différence de niveaux entre la place Ducale et la Meuse. En effet l'architecte a voulu que les deux bâtiments se répondent pour un visiteur depuis la place Ducale. À l'origine deux roues hydrauliques étaient placées dans le coursier pour entraîner les meules. Le moulin a brûlé en 1754. Il est vendu comme bien national à la Révolution. Le reprofilage de la Meuse en 1876 a entraîné l'arrêt du moulin en 1887. Il a été transformé en un musée municipal consacré à Arthur Rimbaud par l'architecte Petitfils, en 1969.
    • La place Jacques-Félix, ancienne place de l'Agriculture. C'est en ce lieu qu'Arthur Rimbaud étudia dans le collège du Saint-Sépulcre où se trouve aujourd'hui la bibliothèque municipale transformée en 2008 en médiathèque. Une statue honore cet élève un peu particulier devant l'entrée du collège portant son nom à deux pas de là. À son époque, un dôme dominait l'ensemble du collège, mais victime d'un effondrement au début du XXe siècle, il ne fut jamais reconstruit.

    Patrimoine religieux

    • L'église Saint-Rémi, à Charleville rue de L'Église est de style néo-roman. Elle constitue en volume la deuxième église de la ville. Construite en 1860, elle est située à deux pas de la place Ducale et de la place Jacques-Felix ancienne place de l'Agriculture construite sous la direction de l'architecte Jean François Racine, architecte diocésain, qui mourut avant son achèvement.
    • L'église Sainte-Jeanne-d'Arc due à l'architecte Pierre Chirol, à Charleville rue Jeanne-d'Arc à La Houillère.
    • L'église du Sacré-Cœur, à Charleville rue Dubois Crancé.
    • L'église Saint-Rémi à Charleville quartier Bel-Air, rue de Nouzonville.
    • Le temple protestant Charleville avenue Charles-de-Gaulle.
    • Chapelle du lycée Chanzy, à Charleville rue du Gymnase.
    • Ancienne synagogue construite en 1630, détruite en 1940 pendant les combats de la percée allemande, elle se trouvait à Charleville au 10 rue du Moulin, elle n'a pas été reconstruite.
    • L'église Saint-Martin à Étion, place D'Étion.
    • L'église Saint-Lié de Mohon, à Mohon place Mohon remarquable pour ses boiseries du Moyen Âge et par son style architectural.
    • L'église Saint-Pierre à Montcy-Saint-Pierre, rue Jules Ferry.

    Personnalités liées à la commune

    • Charles Ier de Gonzague (1580-1637), duc de Nevers et de Rethel fondateur de la ville de Charleville ; il deviendra duc de Mantoue et de Montferrat en 1627.
    • Paul Scarron (1610-1660), il y vécut dans ses 13e & 14e années
    • Edmond Louis Alexis Dubois-Crancé (1747-1814), homme politique et général de la Révolution, né à Charleville.
    • Arthur Rimbaud (1854-1891), poète né à Charleville, au 12 rue Napoléon, devenue par la suite « rue Thiers », puis enfin renommée « rue Bérégovoy ». Deux espaces lui sont consacrés quai Arthur-Rimbaud : La Maison des Ailleurs et le Musée Rimbaud.
    • Étienne Riché (1883-1934), homme politique et banquier, deux fois sous-secrétaire d'État et député des Ardennes, né à Charleville.
    • Jean Follain (1903-1971), écrivain français, y a en partie habité entre 1953 et 1961.

     Autres personnalités

    Parmi les autres personnalités liées à Charleville-Mézières, on peut citer :

    • Louis Du Four de Longuerue (1651 ou 1652-1733), archéologue, linguiste et historien, spécialiste de géographie ancienne, abbé, né à Charleville.
    • Anne Pérard (1743-1829), femme de lettres, née dans cette ville.
    • Jean Nicolas de Monard (1750-1831), général de brigade de la Révolution et de l'Empire, né dans la ville.
    • Jean-Baptiste Saviot (1770-1830), général de brigade de la Révolution et de l'Empire, né dans cette ville.
    • Claude-Raphaël Duvivier (1771-1821), ingénieur des Ponts et Chaussées, bâtisseur de la ville de La Roche-sur-Yon, naquit à Charleville.
    • Jean-Baptiste Couvelet (1772-1830), peintre miniaturiste, né à Charleville et mort à Mézières, professeur de dessin à l'École centrale de dessin de Charleville.
    • Jean-François Nicolas Joseph Maucomble (1776-1850), général de la Révolution et de l'Empire dont le nom est inscrit sur l’arc de triomphe de l'Étoile, est né dans cette ville.
    • Jean-Baptiste Louis Morin (1776-1814), général de la Révolution et de l'Empire, né dans cette ville.
    • François Joseph Noizet (1792-885), général et homme de lettres, connu pour ses travaux sur le magnétisme animal, est mort à Charleville.
    • Louis Joseph Demaison-Henriot (1796-1856), maire de Reims de 1837 à 1838, né et mort dans cette ville.
    • Louis Eugène Regnault (1800-1889), homme d'église, évêque de Chartres, est né à Charleville.
    • Adolphe-Hippolyte Couveley (1802-1867), peintre et premier conservateur du musée du Havre, né à Charleville.
    • Alexandre Teulet (1807-1866), historien et archiviste, y est né.
    • Élizé de Montagnac (1808-1882), industriel qui inventa notamment une nouvelle étoffe, le velours Montagnac, député des Ardennesy est mort.
    • Léon Renier (1809-1885), historien spécialiste d'épigraphie latine, y est né.
    • Jules François Riché (1815-1888), homme politique sous Napoléon III, sénateur, membre du Conseil d’État, y est né et inhumé.
    • Louis Nicolas Matoux (1816-1888), peintre, né à Charleville.
    • Gustave Gailly (1825-1910), industriel, homme politique, né et mort à Charleville où il fut juge au tribunal de commerce, maire, député, sénateur. Un buste honore sa mémoire dans le parc de la gare.
    • Armand Cattier (1830-1892), sculpteur né à Charleville.
    • Henri Dunaime (1855-1926), homme politique, député et président du Conseil général des Ardennes, est né à Charleville.
    • Jules Cardot (1860-1934), botaniste, qui y vécut et y mourut. Son herbier bryologique et sa bibliothèque furent presque entièrement détruits pendant les bombardements de Charleville de la Première Guerre mondiale.
    • Paul Place-Canton (1862-1908), peintre officiel de la Marine en 1904, y est né.
    • Louis Gérardin (1862-1907), industriel métallurgiste et co-fondateur de la Compagnie française des Métaux, né à Charleville.
    • Charles Boutet (1865-1943), maire de Charleville, député.
    • Edmond Hannotin (1874-1965), magistrat et homme politique, y est né.
    • Jacques Bozzi (1883-1961), professeur de philosophie, maire de Charleville (1944-1959), conseiller général, député, sénateur.
    • Marcelle Sauvageot (1900-1934), professeur agrégée de littérature, écrivain, est née à Charleville.
    • Luc Étienne (1908-1984), écrivain, fait ses études au lycée Chanzy de Charleville.
    • André Lebon (1910-1994), instituteur puis intendant de lycée, maire de Charleville puis de Charleville-Mézières (1959-1977), conseiller général, conseiller régional, député.
    • Élisabeth Prévost (1911-1996), voyageuse, écrivaine et inspiratrice de Blaise Cendrars, née à Charleville.
    • Jean Delautre (1922-1980), professeur puis censeur, maire de Charleville-Mézières (1977-1980), conseiller général et régional.
    • Mario David (1927-1996), acteur dans Le gendarme se marieOscar ou Les Cinq Dernières Minutes, y est né.
    • Roger Mas (1931-2009), maître d’éducation physique, puis assistant départemental Jeunesse et Sports, maire de Charleville-Mézières (1980-1998), conseiller général, député.
    • Pierre Dubois (1945-), auteur, scénariste de bande dessinée, écrivain, conteur et conférencier, y est né.

    Mézières

  • Avril

    Cadavre. — M. le commissaire de police de Charleville a procédé ce matin, à 9 heures, à la levée d'un cadavre trouvé dans la Meuse derrière l'usine de M. Corneau. Ce cadavre a été reconnu pour être celui du nommé Pierron, Auguste, âgé de 52 ans, contre-maître chez M. Faure, fondeur à Revin. Du rapport dressé par le médecin requis et de la position du cadavre dans l'eau, il résulte que la mort est le résultat d'un accident. Les renseignements recueillis ont fait connaître que le défunt avait été envoyé hier par son patron à Charleville pour embaucher des ouvriers, et que pour cela faire, il avait bu outre mesure au point qu'en sortant du café Berget, rue du Pont-Suspendu, vers 7 h. 1/2 du soir, il était complètement ivre. Pour se rendre à la gare il se serait trompé de chemin et aurait suivi le chemin qui longe la Meuse. Arrivé derrière l'usine Corneau, s'étant sans doute approché trop près du talus bordant la rivière, il a perdu l'équilibre et est tombé dans la Meuse. La montre trouvée sur lui était arrêtée à 8 heures moins 10, ce qui indique que c'est bien à cette heure que l'accident lui est arrivé. Son patron M. Faure, a été aussitôt prévenu par télégramme.

    INSTITUTION BARBADAUX. — Préparation aux deux baccalauréats; aux écoles de Saint-Cyr, de Saumur, d’Alfort des Arts et Métiers, des Ponts et Chaussées, des Mines; aux diverses administrations et services publics : télégraphes, postes, douanes, voirie, régie; au commerce et au volontariat d’un an
    Les professeurs, chargés des cours préparatoires aux examens, sont tous gens d’expérience; leur long séjour dans l'établissement et
    leur habitude de l'enseignement sont pour les élèves la garantie de succès sûrs et rapides.
    Depuis trois ans, l'institution a obtenu les réceptions suivantes :
    Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr : 2
    Baccalauréat ès-lettres : 7. 
    Baccalauréat ès-sciences ; 25.
    Ecoles et administrations ci-dessus énumérés : 22
    Volontariat d'un an : 82.
    De semblables résultats sont des titres qui recommandent hautement l'institution Barbadaux à la confiance des familles.

     

     

     


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  • Juillet

    BELAIR. — la Chorale. — La Chorale de Belair informe les jeunes gens qui désirent faire partie de la Société, qu’à partir du 1er juillet 1885, la salle des répétitions est située rue de Moulinet, 47, (*au-dessus du Café national). Elle les prévient en outre qu’un cours de solfège MUSIQUE USUELLE, sera fait tous leas vendredis de huit heures à neuf heures et demie du soir. S’adresser pour se faire inscrire tous les mercredi, vendredi et semedi de huit heures à dix heures du soir, en la salle des répétitions.


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  • Mai

    Fête militaire au profit des blessés du Tonkin. — Dans une réunion tenue avant-hier (29 avril), MM. les officiers de la réserve et de l’armée territoriale, ont décidé de fixer le bal qu’ils se proposent de donner au profit des Blessés du Tonkin, au samedi 6 juin. Ce bal aura lieu au théâtre de Charleville. La fête est placée, sous le haut patronage de M. le général de brigade Mathelin.

    Les obsèques du général Noizet. — Hier matin, à dix heures et demie, une foule considérable conduisait à sa dernière demeure M. Noizet, général de division en retraite.
    Dès 9 heures et demie, les deux bataillons du 91e qui devaient rendre au défunt les honneurs militaires recevaient, sur le cours d'Orléans, le Drapeau du régiment portant un crêpe au sommet de la hampe. Ensuite ils se rendaient, sous les ordres de leur colonel, M. Cœuret de Saint Georges, au domicile mortuaire.
    Le cortège était tellement considérable qu’il pouvait à peine sa développer pour gagner la place de l’Eglise où stationnait une foule de curieux.
    En tête, après les sapeurs, les tambours, les clairons et la musique, qui jouait tout long du parcours différentes marches funèbres, marchaient le colonel et plusieurs officiers à cheval, suivis d’un bataillon d’hommes de troupes, l'arme sur l’épaule, puis le Drapeau en deuil. Ensuite venait le cercueil, recouvert de l’uniforme et des décorations du défunt, puis le cortège sur les côtés duquel marchaient deux files de soldats, l’arme basse, formant la haie, et dont la marche était fermée par le second bataillon.
    Les coins du poële étaient tenus par MM.Colle, contrôleur général de la Compagnie de l’Est; Grillion, inspecteur principal de la même Compagnie; Hénon, ingénieur en chef de l'Est; le général Mathelin; Marchot, capitaine d’artillerie, et Vuilmet, capitaine du génie.
    Derrière le cercueil nous avons remarqué une énorme couronne on fleurs naturelles portée par deux employés de la compagnie de l'Est; tout le corps des officiers de la garnison ; M. Loyer, commandant de gendarmerie; M. Chauderon, capitaine ; MM. les officiers et sous-officiers des sapeurs pompiers de Charleville et de Mézières, et un grand nombre d’empIoyés du chemin de fer de l'Est, dont M. Noizet avait été longtemps l’administrateur. Ensuite le deuil conduit par M. Noizet, neveu du défunt, et M. Descharmes, avocat. Derrière la famille venaient des représentants de la préfecture en uniforme et les amis du défunt.
    Sur la tombe, M. le général Mathelin a, en fort bons termes, donné la vie militaire du général Noizet en exemple à tous les officiers. Il a rappelé que le défunt avait entendu le bruit du canon de Jemmapes, Fleurus et Waterloo.
    Il a dit combien les relations étaient courtoises avec le général et sa famille, « on sortait de sa maison toujours meilleur, » a-t-il ajouté.
    Enfin, en son nom et au nom de l’armée toute entière, il a adressé un dernier adieu au brave soldat décédé presque centenaire. Après cette touchante allocution la foule s'est retirée profondément émue.

    Accident. — Hier matin, jeudi (30 avril), à onze heures, trois ouvriers travaillant à la construction du groupe scolaire, essayèrent de soulever une grosse pierre de taille qui se trouvait sur un échafaudage, mais cet échafaudage basculant les trois ouvriers furent lancés sur le pavé d’une hauteur de 8 mètres.
    Les docteurs Toussaint, de Cha.rlevillc, et  Amstein ont donné les premiers soins aux blessés, qu'on reconduit ensuite chacun à son domicile respectif.Gillet a eu le poignet droit fracturé et gauche fortement contusionné. Dehut, âgé de dix-huit ans, a eu une contusion à la tête,et le troisième, nommé Lesedet, plus heureux, en a été quilte sans blessures.

    Concours à la carabine Flobert, qui a eu lieu à l’occasion des fêtes de Pâques, Place Ducale, à Charleville : La série de cinq balles ; cinquante centimes.— Le maximum des points est de 25. — Le même tireur ne peut posséder qu’un seul prix. 1er prix, M. Ed. Gady, marchand tailleur Charleville, 12 cartons de 25 points : Une carabine Flobert rayée extracteur 6 m^m. — 2e, M XX ..., à Sapogne-Fouchères, 8 cartons de 25. — 3e, M . Ernest Deloche, négociant à Charleville 7 cartons de 25 : Six jolis couverts de table. — 4e, M. X ..., à Etion, 2 cartons de 25: Unrévolver anglais rayé 7 mjm, — 5', M. de Jouffroy, lieu tenant dos douanes, à Lonny Renwez, 1 carton de 25 et 5 cartons de 24 : Six jolis couteaux de table argentés. — 6e, M , Maurice Clairdent, engagé conditionnel au 1er d’artillerie à Douai, 1 cartoin de 25 et 2 cartons de 24 : Six couverts café en ruolz - 7e, M. Eugène Sarazin, CharIeville-, 1 canon de 25 et 1 carton de 24. — 8e, M. Ch Juppin. marchand lampiste à Charleville, 1 carton de 25 et 5 cartons de 23. 112 cartons dans le point de 24.

    Le concours aura lieu, dimanche prochain à Sedan. Place d’Alsace-Lorraine, les dimanches 3, lundi 4. mardi 5 et mercredi 6. Les prix seront distribués le mercredi, à 5 heures du soir. Le Directeur, Arthur Lécluse.

    L e « Sanglier . » — Nous avons assisté, jeudi soir, au concert que la fanfare de trompes, le Sanglier, donnait au square de la Gare. Malgré l’attrait du programme, et probablement à cause de l’incertitude du temps, trop peu d'auditeurs s'étaient rendus à l’invitation do notre jeune fanfare. Tous les morceaux ont été exécutés avec une justesse et un ensemble parfaits et l'on ne saurait trop féliciter les membres du Sanglier des réels progrès qu'ils ont réalisés si rapidement. Espérons qu'ils renouveleront souvent oes intéressants concerts.

    Couronne funéraire. — Dans notre compte-rendu des obsèques d« M. le général de division Noizet, nous avons dit qu’une énorme couronne en fleurs naturelles était portée derrière le cercueil par deux employés de la Compagnie de l'Est. Nous apprenons à l'instant que cette couronne avait été offerte par M. Magin, jardinier de M. Noizet, et était portée par lui et par M. Gouget, père. Nous nous empressons de réparer notre erreur.

    Concerts. — Aujourd’hui (2 mai) et demain (3 mai), au Café de la Promenade, grand concert vocal et instrumental, donné par une troupe d’artistes de Pans, sous la direction de Mlle Aimée, avec le concours de M. Ansaldi , baryton des principaux concerts de Bordeaux. Une quête sera faite au profit du Sou des écoles laïques.

    Bataillon scolaire. — On nous prie d’insérer la lettre suivante qui a, été adressée particulièrement aux parents des enfants du Bataillon scolaire :
    « Le Comité des bataillons scolaires des Ardennes dans une de ses réunions précédentes a pris la décision de faire recevoir cette année par autorité supérieure le bataillon scolaire de Charleville. Ce bataillon se composera de deux compagnies de Charleville et Warcq réunies, d’une compagnie formée avec Mohon et Villers-Semeuse et enfin de la compagnie de Vivier-au-Court. 
    » Pour atteindre ce but et mériter le drapeau accordé par le ministère, et que nous voudrions voir figurer à la revue du quatorze, juillet, nous engageons vivement les chefs de famille à envoyer assidûment les enfants du bataillon aux exercices partiels et aux réunions des quatre compagnies qui ont lieu régulièrement les jeudis et dimanches.
    » Dans l’espoir que notre appel sera entendu.
    » Recevez, Monsieur, nos salutations empressées
    » Pour le comité : Le directeur du bataillon,
    » DUPONT . »

    En présence du but poursuivi par le Comité du bataillon scolaire, nous ne saurions trop engager les jeunes élèves qui en font partie à assister régulièrement aux exercices préparatoires, et les parents à y tenir la main. A titre de renseignement nous donnons un extrait de la circulaire ministérielle concernant la concession de drapeaux en date du 16 avril 1883 :
    « Monsieur le Préfet, l'art. 4 du décret du fi juillet 1882 relatif à l’instruction militaire et à la création des bataillons scolaires dans les établissements d’instruction primaire ou secondaire, porte que « tout bataillon scolaire recevra du ministre de l’instruction publique un drapeau spécial qui sera déposé chaque année dans celle des écoles dont les enfants auront obtenu au cours de l’année les meilleures notes d’inspection militaire. 
    « J'estime, Monsieur le Préfet, que l’envoi du drapeau de la France, fait au nom du chef de l’Etat à un bataillon Scolaire, doit être, pour les élèves qui le composent, le plus précieux des encouragements et une marque d’honneur dont ils ne sauraient trop chercher à se rendre dignes. Je n’en vois pas pour moi de plus hautes. »
    Nous espérons que ces dernières paroles seront plus que suffisantes pour réveiller l’ardeur de nos élèves et que nous les verrons au complet travailler à mériter l’insigne honneur de posséder un drapeau officiel.

    Théâtre. — Dimanche : Mignon, opéra-comique en trois actes et quatre tableaux, musique d’Ambroise Thomas ; Brouillés depuis Wagram, comédie en un acte. — Bureaux à 7 h 1/2. Rideaux à 8 h. — Lundi 4, par la troupe de M. Talbot , sociétaire de la Comédie-Française : Le Bourgeois gentilhomme, de Molière ; Le Philosophe sans le savoir, de Sedaine .

    Chambre syndicale des ouvriers brossiers. — Réunion générale extraordinaire, jeudi prochain, 7 mai, à huit heures du soir, au Chalet.
    Ordre du jour. — Les incidents de Bogny-Château-Regnault.
    Les Chambres syndicales de la région sont instamment priées de s’y faire représenter.

    Chambre syndicale des ouvriers métallurgistes. — Réunion générale extraordinaire, le 14 mai, jour de l’Ascension, à deux heures après midi, au Châlet. Les Chambres syndicales de la région sont instamment priées de s’y faire représenter.

    Objet trouvé. — Mme Maillard, femme du brigadier à pied de la gendarmerie de Charleville, a trouvé, hier, place Ducale, un porte-monnaie. Le réclamer à Mme Maillard, à la gendarmerie, route de la Gravière. 

    LA SOIRÉE THÉATRALE. — Chorale des « Enfants de Chevé ». — Concert très réussi donné samedi soir par cette Société dont les progrès sont grandissants de jour en jour et sont d'autant plus méritoires que Les Enfants de Chevé sont des ouvriers qui consacrent à l'étude de la musique le repos du soir qu’ils ont si vaillamment gagné par leur journée de travail.
    Pas une seule place laissée vacante, et les spectateurs n’ont eu qu’à se louer de l’organisation de la soirée. Aussi n'ont-ils pas marchandé leurs applaudissements, d’abord aux Enfants de Chevé qui ont vaillamment et avec un ensemble et une justesse irréprochable, enlevé les trois chœurs : Sur les Remparts, Le Martyr aux arènes, La Noce au village ; puis à la Société philharmonique qui a remarquablement interprété la marche de Gouvy et l’Ouverture de Jean de Paris.
    M. Tourroude, musicien au régiment et bien connu dans les deux villes, avec son Air varié, pour hautbois, et Wibier, avec sa Fantaisie sur Lucie, pour violoncelle, ont obtenu le plus vif succès, ainsi que M. Challemel, arec ses scènes d’imitation parfaitement rendues et ses chansonnettes très drôlement dites qui ont mis toute la salle en belle humeur.
    Nous ne parlerons pas longuement de Mlle Longueville et de M. Delestang-Kastner, qui ont eu leur grande part de bravos. Quand il s'agit d’une oeuvre charitable, ou quand on fait appel à leur complaisance, ces deux artistes, aimés du public, sont toujours disposés à prêter leur concours d’une manière aussi gracieuse que désintéressée ; aussi est-ce avec le plus vif plaisir, que par nos applaudissements, nous leur prouvons toute notre reconnaissance, toute notre sympathie et tout le plaisir que nous avons de les entendre.
    N’oublions pas enfin M. Tridémy, le trop modeste accompagnateur, dont la complaisance, elle aussi, mise au service, d'un réel talent ne fait jamais défaut.
    « Mignon. » — Salle comble hier, dimanche, à la représentation de Mignon; le public a voulu sans doute prouver à M. Delestang-Kastner qu'il tenait compte de ses intelligents efforts, et pour notre part nous avons été heureux de constater que toutes les places avaient été prises. Espérons que les spectateurs n’oublieront plus le chemin du théâtre, qu’hier ils prenaient avec tant d’ensemble. On ne s’attend pas à ce que nous fassions l'analyse de cette pièce si connue qui s’appelle Mignon; il nous suffira de constater les bravos que l’on n’a  pas ménagés à Mlle Longueville, très touchante dans son rôle de Mignon; à Mlle Nilhda, qui a très crânement enlevé Philine; à M. Coutelier, très en voix et très pimpant dans son rôle de Wilhem Meister, et enfin à M. Dolidon, qui est un Lothario très émouvant. N'oublions pas le rôle épisodique de Laerte et disons que les chœurs ainsi que l’orchestre ont vaillamment marché. — Demain, la Petite Mariée, montée avec un soin tout exceptionnel et qui mérite, par cela même, d’attirer un grand nombre de spectateurs.

    Concert à la Taverne Alsacienne (Place Ducale). — Ce soir [5 mai], Grande soirée artistique donnée par de nouveaux artistes : Mlle Sarah Carmen, (chanteuse de genre) de la Scala de Paris — derniers succès des grands concerts. M. Delacroix, ténorino de l'Alcazar d’hiver. Romances et chansons en vogue. Mlle Stella, (chanteuse comique) Avec le concours de M. de Tender, pianiste accompagnateur.
    Une quête sera faite au profit des blessés du Tonkin .

    AVIS. — On demande à louer de suite, à Charleville, un hangar pouvant servir à faire un manège pour donner des leçons d’équitation. S’adresser à M. Edouard RACINE, architecte.

    A LOUER. — Pour la St-Jean prochaine (1200 ou 1500 fr.), un grand appartement composé d'antichambre, salon, salle à manger, trois ou cinq chambres à coucher, cuisine, caves, greniers, chambres de bonnes. — Vue magnifique sur le Nord.
    S’adresser à Monsieur Edouard JACOB, banquier à Charleville.

    L ’Association des employés nous prie de faire savoir que leur assemblée générale aura lieu mardi prochain, 12 mai, à 8 h. du soir, dans la salle du foyer du théâtre de Charleville. 

    Enterrement civil. — Avant-hier, lundi, ont eu lieu les obsèques civiles de Julliette Picard ; les nombreux amis de la famille avaient tenus à accompagner à sa dernière demeure la jeune enfant. Une touchante allocution a été prononcés sur la fosse par un membre de la Libre-Pensée. — Une quête faite à la sortie du cimetière a produit la somme de 5 fr. 05.

    Concours de tir. — On nous communique l’avis suivant :
    « La Société de tir a l'honneur d'informer les personnes qui n'ont pas encore retiré leur prix et diplôme qu’elles peuvent s'adresser tous les jours de une heure à deux heures, chez M. Ludinart, trésorier de la Société, place Ducale, 22. »

    Etat-civil du 26 avril au 4 mai 1885. — Naissances : Garçons, 7 ; filles, 3, une sans vie.
    Promesses de mariage. — Jean Baptiste Brocard, employé de chemin de fer, et Marguerite Lavigne, sans profession.
    Mariages. — Albert-Joseph Boulquain, 24 ans et Mathilde-Marguerite Richard, 22 ans._ — Henri Nautré, 23 ans, et Marie-Mélanie Pillière, 26 ans. — Pierre Reinacher, 23 ans, et MadeIeine Simmer, 22 ans. — Julien-Emile Braidy, 23 ans, et Marie Sidonie Maquart, 21 ans.
    Décés. — Charles Georges Martin, 23 ans.  — Jean-Baptiste Vautrin, 72 ans. — Jean Lucien Lépinois, 4 mois. — Marie-Rosa Forest, 52 ans. — Gabridlle-Julie Marchal, 1 mois. — Marie-Antoinette Manicourt, 71 ans. — Eugène-Charles Jernaux, 81 ans. — Juliette-Augustine Picaid, 3 mois. — Claude-Prosper Pilard, 42 ans.

    Théâtre. — Aujourd’hui 6 mai : 1° Les Deux Timides, vaudeville en un acte de M. Marc Michel; 2° La Petite Mariée, opera comique en trois actes, de MM. Leterrier et Vanloo, musique  de Charles Lecoq. Bureau à 7 h. 1/2. Rideau à 8h.

    BLESSÉS DU TONKIN. — Produit d'une quête faite chez M. Piron, Café des Arcades, par M. Vétillard, artiste : 2 fr. 05.

    Arrestation. — Les gendarmes de Flize ont amené, hier, à Charleville, un individu inculpé de vol. C’est un fort gaillard, mais idiot, duquel on ne peut rien tirer, à moins qu’il ne joue la comédie et simule la folie. En tous cas il paraît avoir subi de nombreuses condamnations.

    Erreur de noms. — Hier, dans une de nos annonces judiciaires, nous avons dit que M. Edouard Peleu avait été admis à l’assistance judiciaire. Il faut lire : Edouard PELEN.

    Mis en prison. — Hier, la police a mis à la maison d’arrèt une fîlle Royer, domestique, qui ne pouvait quitter ses maîtres sans leur emporter des objets probablement comme souvenir.

    Arrété dans une forêt. — Hier soir, la garde-champêtre Lacaille a arrêté un sujet américain qu'il a été trouvé couché dans la forêt de Belair. Cet homme est sans ressources et sans titre de voyage.
    Il paraît qu’il ne connaît même pas son âge ni son lieu de naissance, mais parle parfaitement l’anglais.
    Il a été conduit à la maison d’arrèt.

    BLESSÉS DU TONKIN.  — Produit d’une collecte faite entre le personnel d’une maison de brosserie : 21 fr. 10
    — Produit d’une quête faite à la Taverne alsacienne, chez M . Latour, à l’occasion d’une soirée musicale, 7 fr.

    L’association des employés de commerce. — On nous prie de rappeler que l’assemblée générale annuelle de l’association des employés de Charleville-Mézières aura lieu mardi, 12 ma prochain, à huit heures du soir dans la salle du Foyer du Théâtre de Charleville.
    ORDRE DU JOUR : 1. — Adoption du procès-verbal de l'assemblée générale du 22 mai 1884. 2. — Rapport du président sur la situation de l’Association. 3. — Compte-rendu de l’exercice 11884. 4 — Fixation du fonds de retraites supplémentaires. 5. — Ratification des admissions prononcées par le Conseil, depuis la dernière assemblée générale. 6. — Constitution d’une retraite supplémentaire : Vote sur la proposition du Conseil accordant une retraite supplémentaire de 100 francs à M. Abraham, Eugène, sociétaire fondateur, titulaire d’une pension de retraite. 7. — Renouvellement du tiers sortant du Conseil. Les membres sortants et rééligibles cette année, sont : MM. Edouard Prévost; Jules Bocquillon ; Victor Lejay ; Bourguignon-Richard ; Joseph Gouverneur.

    Chambre syndicale des ouvriers métallurgistes. — Réunion générale extraordinaire, le 14 mai 1885, Jour de l’Ascension, à deux heures après midi, au Châlet. Les Chambres syndicales de la région sont instamment priées de s’y faire représenter.

    Théâtre. — Dimanche 10 : Les Cloches de Corneille, opéra-comique en 3 actes et 4 tableaux ; Une mauvaise nuit est bientôt passée, comédie-proverbe en un acte. — Bureaux à 7 h. 1/2 . — Rideau à 8 h.
    Avis. — La direction, afin de rehausser l’éclat de cette représentation, a confié les rôles de Germaine et de Serpolette, à Mmes Nildha, première chanteuse, et Longueville, première dugazon.

    Protestatîon ouvrière. — Nous recevons d’un ouvrier syndiqué la lettre suivante, que nous publions volontiers :
    « Monsieur le rédacteur,
    » Depuis quelques jours, la feuille clérico-réactionnaire de la rue Forest se plaît à jeter les hauts cris au sujet des événements tout ordinaires qui se produisent actuellement à Bogny-Braux. A l’entendre, des faits d’une certaine gravite seraient à la veille d’éclater dans cette paisible vallée de la Meuse : « Les ouvriers se seraient promenés dans les rues de la commune porteurs d'une LOQUE et chantant à tue-tête la MARSEILLAISE.»
    » Voilà les jolis termes, les belles expressions  qu'emploie le journal ultra- réac en question pour dénaturer, dans un but facile â comprendre, la cause ouvrière, dont la parfaite légalité,  dans les circonstances présentes, ne fait un doute pour personne.
    » En effet, que demandent les travailleurs de la maison Mare? simplement à rester syndiqués.  Où est le mal ? La loi les y autorise. Leurs intérêts directs sont en jeu ; ils défendent. Du reste, le gouvernement de la République, en autorisant les syndicats professionnels, a voulu  permettre à la classe ouvrière de s’organiser et de s'entendre, et c’est pourquoi les ouvriers intelligents, instruits, laborieux lui en savent gré, et surtout sauront en profiter loyalement, honnêtement. 
    » Aujourd’hui, par des procédés peu délicats, on s'oppose, on partie, à leur établissement, et la Presse réactionnaire, hostile à cette belle institution, cherche à mettre le désarroi dans nos rangs.
    » Je proteste avec énergie contre de semblables procédés dont l’opinion publique saura faire une prompte justice, en rendant à chacun la part de responsabilité qu'il aura assumée.
    » Recevez, monsieur le rédacteur en chef, l’expression de mes meilleurs sentiments»

    Théâtre. — Dimanche 10 : Les Clochettes de Corneville, opéra-comique en 3 actes et 4 tableaux; Une mauvaise nuit est bientôt passée, comédie-proverbe en un acte — bureaux à 7 h. 1/2. — Rideau à 8 h.

    AVIS. — La direction, afin de rehausser l’éclat de cette représentation, a confié les rôles de Germaine et de Serpolette, à Mmes Nildha, première chanteuse, et Longueville, première dugazon.

    La Société de prévoyance de Charleville-Mézières nous communique l’avis suivant ;
    « A l’occasion de la fête de la Société de prévoyance de Charleville-Mézières, une séance publique aura lieu à Charleville au théâtre, 3 heures, dimanche prochain, 17 mai courant, sous la présidence de M. le préfet, et avec le concours de la Fanfare de la Verrerie : la Moulinaise, et d« la Société chorale : les Enfants de Chevê.
    Le cortège se réunira á deux heures trois quarts à l'Hôtel-de-Ville pour se rendre à cette séance, au cours de laquelle aura lieu la remise officielle à M. DUMONT , vise-président de la Société, d’une médaille d'or qui lui a été décernée par M. le ministre de l'intérieur.»

    Chambre syndicale des ouvriers métallurgistes. — Réunion générale extraordinaire, jeudi 14 mai, jour de l'Ascension, à deux heures, au Châlet.
    Les nouveaux adhérents recevront leur livret séance tenante.
    Les Chambres syndicales de la région sont instamment priées de s’y faire représenter,

    Les obséques du commandant Welter ont eu lieu hier, à dix heures et demie du matin. Le Conseil municipal et les différentes Commissions dont faisait partie le défunt étaient représentées.
    Au cimetière, M. Cornet, inspecteur d’Académie, a prononcé une allocution dont voici les dernières phrases :
    « Aussi M. le ministre de l’instruction publique n’a-t-il pas voulu laisser sans récompense un concours de tous les instants prêté à l'Université au détriment d’un repos si laborieusement conquis. Il y a peu de temps, les palmes d'officier d'Académie venaient s’ajouter sur la poitrine de M. Welter à la croix de la Légion d’honneur ; et nul ne me démentira si j’affirme, en présence de cette tombe où vont s'engloutir des mérites si divers, que cette nouvelle décoration a été plusieurs fois méritée.
    » Qui aurait pensé, le jour où M. Welter recevait de l’Etat cette marque de gratitude, qu’il touchait au terme d'une existence aussi utile à la société que précieuse à s»a famille? Hélas! il devait bientôt sentir Ie commencement du déclin, compter avec des forces décroissantes jusqu'à ce qu’un mal implacable achevât de l'épuiser. Depuis peu de mois, il était entré dans le Comité de patrons de l’enseignement spécial du lycée de Charleville constitué sur de nouvelles bases, et ses collègues l' avaient désigné pour prendre part à l'inspection des classes; mais les premières atteintes de la souffrance ne lui ont pas laissé le temps de s’acquitter de sa tâche.
    » Essaierai-je d' apporter des consolations à une femme privée tout à coup du meilleur des maris, à des fils qui trouvaient dans leur père un vivant exemple d’inaltérable loyautè et de patriotisme exempt de découragement ? Ce serait une tentative vaine : il est de ces chagrins que la nature humaine se refuse à subir, et qui ne comportent pas tout d abord d adoucissement. Mais lorsque le temps aura usé l’aiguillon de la première douleur et que l'attendrissement du souvenir fera revivre celui qui n’est plus, la famille, de M. Welter éprouvera une âpre satisfaction à évoqùer l'image d'un homme si attaché aux siens, si ferme dans le devoir, si prêt à se dépenser, modèle de toutes les vertus domestiques et d’infatigable dévouement à la Patrie française.»

    Accident. — Hier matin, un bien triste accident est arrivé dans les ateliers de MM. Husson, frères. Un ouvrier ajusteur, nommé Lément, était occupé à réparer un métier à clous. Ayant donné un coup de marteau à faux, il perdit l’équilibre et tomba si malheureusement sur un métier voisin qu'il reçut sur le derrière de la tête plusieurs coups de volant qui lui ont presque broyé une partie du crâne et mis ses jours en danger. Lémont, qui est dans la maison Husson depuis huit ans environ, est âgé de trente-cinq ans et père de six enfants.
    Lémont a été immédiatement transporté à l’hôpital, et le médecin qui lui a donné les premiers pansements espère le rappeler peut- être à la vie.
    Aussitôt l’accident arrivé et pour que chacun put se remettre d'une émotion bien légitime en pareille circonstance, M. Husson a décidé de fermer les ateliers pour le reste de la journée.

    Concert. — Ce soir mardi [12], concert vocal et instrumental, chez Kern, brasserie alsacienne, rue du Petit-Bois. Une quête sera faite au profit des blessés du Tonkin.

    Distraction utile et agréable. — Machines à découper, scies, bois, outillage, fournitures et dessins spéciaux pour découpeurs et amateurs — Envoi de l'album des croquis réduits, contre 0.80 — Jules COLIN, 21, rue d’Aubilly, en face l’Orphelinat, à Charleville. A partir du 24 juin prochain, le magasin sera transféré au n° 59, sous les Allées.

    État-civil du 4 au 11 mai.Naissances. — Garçons, 3 ; filles, 6 (une présentée sans vie).
    Publications de mariages. — Victor-Louis Hénon, clerc de notaire, et Catherine-Amélie Baulmont, sans profession. — François-Auguste Capiau, forgeron, et Adèle-Louise Pontoise, sans profession. — Jean-Baptiste- Philippe-George, quincaillier, et Anne-Blanche Langée, sans profession. — Victor-Philippe Gatignon, valet de chambre, et Rosalie-Thérése Leclercq, cuisinière. — Désiré-Joseph Pirson, valet de chambre, et Marie-Victoire Thiry, cuisinière.
    Mariages. — Emile Brédy, 23 ans, et Marie-Sidonie Maquart, 21 ans. — Edouard Moreau, 26 ans, et Victorine-Eulalie Daugenet, 19 ans. — Jean-Joseph Simon, 33 ans, et Rosalie Noël, 36 ans. — Eugène-Charles Chastin, 32 ans, et Marie-Mélanie Delosse, 30 ans. — Léon Concharrière, 23 ans, et Catherine Magne, 21 ans.
    Décès. — Raymond-Ernest-Georges Rasquin, 8 mois. — Marie-Josèphe Pierrard, 75 ans.—Anne-Marguerite Tartelet, 5 ans. — Anne- Marie Chatelin, 59 ans, épouse de Nicolas Antoine.— Jean-Baptiste Welter, 63 ans, chef d’escadron d’artillerie. — Auguste Moncousin, 6 mois. — Jean-Baptiste Violet, 70 ans. — Lucie Chardron, 2 mois. — Félix Vingtdeux, 78 ans. — Nicolas Biston, 85 ans. — Joseph Vincent, 63 ans.

     L’  « Espérance. » — Jeudi [14], à quatre heures précises de l'après-midi, la Société gymnique offrira une séance de gymnastique à ses membres honoraires.

    Théàtre. — Mercredi 13. — L’Ombre, opéra comique en quatre actes ; M. Choufleuri restera chez lui le......., opérette en un acte — Rideaux à 8 heures.

    BLESSÉS DU TONKIN.  — Mardi soir, pendant un concert donné à la Brasserie Kern, par la troupe Tender, et dans lequel les deux principaux artistes, Mlle Sarah Carmen et M. Delacroix, ont eu un véritable succès, une quête faite au profit des blessés du Tonkin, a produit la somme de 7 fr.
    Samedi et dimanche, la même troupe offrira encore chez M. Kern, deùx concerts dont nos soldats profiteront également.

    Concert, aujourd’hui jeudi, au kiosque de la gare, de 3 h. à 4 h., par la musique du 91e de ligne : 
    1. Allegro militaire — 2. Le Canard à trois becs, ouverture, (Jonas). — 3. Lucrèce Borgia, pour clarinette, (Donizetti). — 4. Les Cloches de Corneville, fantaisie, (Planquette). — 5. Grande valse, (Selenick).

    Séance de billard. — Samedi prochain [16], à 8 heures du soir, M Simian, professeur de billard donnera une grande sèance au Café Français, place Ducale.

    Quitte pour un bain.— Un citoyen qui l’a échappé belle, c’est le sieur X ..., qui, légèrement pompette, s’en revenait, titubant dans la nuit du 12 au 13 courant, vers onze heures, le long du quai de la Madeleine, est tombé dans la Meuse, et se serait infailliblement noyé sans le secours des douaniers de service, qui se dévouèrent en le tirant de cette position dangereuse.
    Cette leçon lui sera-t-elle salutaire?

    LA SOIRÉE THEATRALE . — Excellente représentation de l' Ombre. Ce charmant opéra de Flottow est trop connu, pour qu’il soit besoin d’en faire ici l’analyse. Il nous suffira de répéter qu’il a été interprété avec infiniment de goût et à la grande satisfaction des spectateurs, par MM. De lestang-Kastner et Coutelier; MMmes Longueville et Nildha.
    Le spectacle se terminait par M. Choufleury restera chez lui... Mme Jeanne Degreef a fait un heureux début dans cette joyeuse opérette de MM. de Morny et Offenbach ; sa voix est bien, timbrée et gracieuse, et les applaudissements qui lui ont été adressés étaient aussi mérités que sincères.

    FÊTE DE GYMNASTIQUE. — La fête annuelle de gymnastique offerte jeudi [14] par l'Espérance à ses membres honoraires, a  pleinement réussi. La salle était décorée avec infiniment de goût et les murs disparaissaient sous les panoplies et les faisceaux de drapeaux tricolores.
    Les exercices. — Une foule nombreuse de spectateurs occupaient l’espace réservé au public.
    Nous avons remarqué sur les tribunes M. le général Mathelin, M. le colonel Cœuret de St Georges, des officiers de la garnison, un inspecteur général de renseignement primaire, M. I’ínspecteur d'Académie, MM. Racine père, président d’honneur, Joye-Liblanc, etc.,etc , et beaucoup de dames en toilettes du meilleur goût.
    Les exercices, pendant lesquels la Société philharmonique jouait différents morceaux, ont été exécutés avec une parfaite précision, sous la direction de l’intelligent et dévoué moniteur, M. Roland. Nous mentionnerons particulièrement les exercices d’ensemble, le maniement d'armes par les élèves de l'école normale et la fantaisie avec armes où l'on se serait cru à un ballet des mieux réglés à l’Opéra, au Châtelet ou à l'Eden. Les jeux nationaux suisses ont prouvé une fois de plus quelle force pouvait acquérir un homme qui travaille sérieusement la gymnastique.
    Enfin le départ en serpent et le groupe final formé par tous ces gymnastes suspendus dans l’espace aux agrès et accrochés aux échelles ont présenté un aspect féèrique.
    Discours du commandant Dupleit. — Après le défilé, M. le commandant Dupleit a prononcé le discours suivant :
    « Mesdames et Messieurs,
    » Au nom de la Société gymnique l'Espérance, de Charleville, je vous remercie d'avoir bien voulu honorer de votre présence notre séance annuelle de gymnastique.
    » Cette heureuse circonstance me permet d'exprimer la reconnaissance que nous devons aux autorités civiles et militaires de Mézières-Charleville, pour le vif intérêt et le concours dévoué qu’ils portent à notre Société.
    » A Mmes et MM. les membres honoraires qui la soutiennent et l'encouragent par tous les moyens en leur pouvoir. En assistant souvent aux travaux de nos jeunes gens, vous leur prouvez que vous les aimez, que vous les estimez ; et si vous intéressez vos amis à notre société, si vous leur dites ce que vous avez vu, vous amènerez l'inscription de nombreux adhérents nouveaux, et vous  protégerez, vous soutiendrez une noble cause. En agissant ainsi vous ferez acte de patriotisme.
    » A MM. les membres du Comité, du dévouement qu'ils apportent dans l'accomplissement de leurs fonctions.
    » A M. Rolland, moniteur général, qui depuis plus de huit ans, dirige avec autant de zèle que d'intelligence, les différents cours. C'est à lui que nous devons les succès remportés dans les fêtes et les concours auxquels notre société a pris part.
    » A vous, normaliens, nos sincères félicitations ; vous avez travaillé avec méthode et ensemble ; merci de votre bienveillant concours. Futurs éducateurs de la jeunesse, vous nous préparerez une génération forte, robuste, disciplinée, qui gardera au fond du cœur le culte de la patrie, le souvenir des jours passés et l'espérance dans l’avenir.
    » A notre chère Société philharmonique nos remerciements sincères, car le charme de ses accords a rendu notre séance moins monotone, et a aidé nos gymnastes à braver la fatigue corporelle pour émerveiller les spectateurs.
    » Et enfin à vous, chers gymnastes, nos félicitations pour le travail, la tenue, la discipline dont vous avez fait preuve pendant cette bonne séance, qui portera ses fruits, en ce sens qu'elle amènera un plus grand nombre de jeunes gens à notre société, et qu’elle consolidera les liens d’union et de camaraderie, qui doivent exister entre gymnastes.
    » Travaillez donc avec persévérance, devenez forts, agiles et courageux ; acceptez volontairement cette discipline sans laquelle il n’y a pas de société possible ; et lorsque vous entrerez dans l’armée, vous ferez de bons soldats et de bons patriotes. Oh ! je ne vous promets pas que tout en faisant votre devoir, tout en donnant sans réserve le dévouement dont vous êtes capables, ce dévouement ne passera pas inaperçu ; si, il faut vous y attendre et ne pas vous faire d’illusions à cet égard. Votre patriotisme sera tout d’abnégation ; mais si vous devez faire abstraction de toute satisfaction personnelle, vous aurez toujours celle de pouvoir goûter sans arrière-pensée, lorsque vous serez seuls, face à face avec votre conscience, la douceur du devoir accompli, la certitude d’avoir aimé et servi votre pays plus que vous-mêmes et c’est là, mais là seulement qu’on reconnait le vrai patriotisme.
    » Habituez-vous donc à cette noble pensée que vous devez vivre, non pas pour vous, non pas même pour votre famille particulière, mais pour cette famille agrandie et superbe, qui s’appelle la patrie !
    » Mesdames, avant de terminer, je veux vous renouveler mes félicitations pour votre aimable présence. Vous avez bien jugé en pensant que nos aspirations étaient les vôtres. Vous êtes femmes de France ! Vos fils feront un jour partie de la vaillante armée qui est tout notre espoir ; vous voulez qu’ils soient forts, pour que plus lard, quand l'autre mère, la mère-patrie, vous les redemandera, ils puissent vous défendre toutes deux contre l’envahisseur.
    » Mes chers amis, je m’arrête car je ne veux pas retarder plus longtemps la distribution des rècompenses que vous avez si bien méritées. Laissez-moi seulement vous dire une parole d’encouragement : Vous que la fortune a servis, ne soyez pas trop fiers ; rappelez-vous qu'en ne progressant pas, on recule, et travaillez pour vous maintenir au premier rang.
    » Vous qui moins heureux, ne partagez pas les succès de vos camarades, ne vous découragez pas ; vous ne nous êtes pas moins chers, car vous nous rappelez cette douce espérance, qui dépasse cette enceinte pour aller retrouver nos frères séparés; espérance qui donne la force, la patience et l’ardeur : C’est que les vaincus de la veille, peuvent être les vainqueurs du lendemain. »
    Récompenses. — Après cette patriotique allocution, qui a été couverte d'applaudissements, a eu lieu la distribution des récompenses. Voici la liste des lauréats.
    Prix d’ensemble.Tenue, discipline, travail. — 1er prix : Robin Louis, soldat au 159e d’infanterie, une médaille en argent — 2e, Robin Charles, une jumelle de campagne.
    Prix gymnastique. — 1er prix : Guillaume Gustave, une médaille en argent, — 2e, Rivet, Georges, une médaille en bronze. — Elèves. — 1er prix : Buisson Désiré, une médaille en bronze — 2e, Bouillot, Paul, id. — 3e, Pérot, PauI, id.
    Prix de tir (prix d'ensemble). — 1er prix: Corvisier Victor, une paire de fleurets, un masque et un gant. — 2e, Lenoir Raymond, une épinglette, offerte par M. Husson, capitaine de tir au 91e. — (Prix de concours). Dorvaux Maurice, une gourde de voyage.
    Brevets de boxe. — Robin Charles, et Dandou Camille.
    Nous apprenons que dimanche prochain, la même fête sera offerte aux membres honoraires, qui n’ont pu avoir de place jeudi.

    Chambre syndicale des ouvriers métallurgistes. — Jeudi, 14 courant, à deux heures, les syndiqués se sont réunis en Assemblée générale extraordinaire, au Châlet.
    Diverses décisions ont été prises, toutes se rapportant aux principes de la solidarité. Les ouvriers ont prouvé par un calme parfait, par une entente entière, qu'ils ne recherchaient qu’un but : être unis peur la défense de leurs intérêts en général.
    La réunion était nombreuse ; deux cents syndiqués étaient présents, y compris les associés des différentes Chambres syndicales de la région.

    Armée territoriale. — Hier matin [15] a été passée par le général la revue des territoriaux qui ont ensuite été désarmés et doivent être renvoyés ce soir dans leurs foyers. Le général a paru satisfait de la bonne tenue des troupes.
    Disons, à ce propos, que MM. les officiers du 45e s’étaient cotisés, pour offrir des montres en argent aux trois meilleurs tireurs.
    Ont remporté ces prix : MM. Vignon, sergent-fourrier ; Thomas, soldat, et Vicannier, caporal.

    Obsèques de Lément. — Hier vendredi [15], à 4 heures, ont eu lieu les obsèques de Lement si fatalement victime de son imprudence. Plus de cinq cents personnes l’ont accompagné à sa dernière demeure, parmi lesquelles on a, plus particulièrement remarqué MM. Husson père et fils qui ont, ainsi, voulu donner un témoignage public de la sympathie qu'ils avaient toujours eu pour le malheureux Lément, ouvrier dans leur maison depuis plus de huit ans. La cérémonie funèbre s’est faite au milieu du plus grave recueillement : de belles couronnes noires, souvenir de ses camarades, avaient été placées sur le cercueil.

    Théâtre. — Dimanche 17 mai : La Dame Blanche, opéra-comique en 3 actes; Le Serment d’Horace, comèdie en un acte. — Bureaux à 7 heures 1\2 . — Rideau à 8 heures.
    Concert par la Fanfare de la Verrerie, aujourd’hui samedi [16], à 8 du soir, au square de la gare.
    1. Allegro militaire, (Lebrun). — 2 . La Moulinaise, ouverture, (Lebrun). — 3. Air varié pour trombone, (Quentin).— 4. Divertissement champêtre, fantaisie, (.M. Krein). — 5. Boléro, (Sauvagnac).
    En cas de mauvais temps, la Concert sera remis au samedi suivant.

    Demande en séparation de biens. —  D’un exploit du ministère de LENOIR, huissier, en date du treize mai mil huit cent quatre-vingt-cinq, enregistré ; Il appert :
    Que Madame Catherine Donati, brossière, épouse du sieur Jacob Rung, brossier, demeurant à Charleville, a formé contre le sieur Jacob Rung, son mari, une demande en séparation de biens et que maître Victor JACQUEMARD, avoué prés le Tribunal civil de Charleville, demeurant à Charleville, rue Victoire-Cousin, numéro 10, est constitué et occupera pour elle sur ladite demande.
    Pour extrait :  V. JACQUEMARD

    AVIS. — On demande un bon chauffeur chez M. MOREAUX aîné, à Charleville.

    Féte de gymnastique. — Nous rappelons que c’est ce soir [17] que la Société gymnique l'Espérance offrira une deuxième fête à ses membres actifs. Elle aura, nous en sommes certain, et ce sera justice, tout l’attrait et tout le grand succès de la première.

    CHARLEVILLE. — Théâtre. — Dimanche 17 mai : La Dame Blanche, opéra comique en 3 actes ; Le Serment d'Horace, comédie en un acte. — Bureaux à 7 heures 1/2. — Rideau à 8 heures.

    Voleur arrêté. — Depuis quelques temps, des propriétaires se plaignaient de la disparition des outils tels que pioches, bêches, etc., placés dans leurs jardins. La police vient de mettre la main sur le voleur. C’est un nommé D. . Aristide, qui a été arrêté par les agents Sainmont et Henryon.
    D... avoue de nombreux vols commis dont les objets ont été vendus à vil prix. Cet homme a été conduit ce matin à la maison de justice.

    Les prix de Tir. — M. Tellenne, rue Forest, 12, nous écrit à ce propos la lettre suivante que nous insérons à titre de document :
    « — Vous dites, dans votre estimable journal que les trois prix offerts au Bataillon territorial, par messieurs Ies officiers, ont été gagnés par MM. Vignon, sergent-fourrier, Thomas, soldat, et Vicanier, caporal. Pour Ies deux derniers, très bien, mais pour le premier il y a une erreur que je tiendrais à voir rectifier ; le prix des sous officiers n'a pas été gagné par le sergent-fourrier Vignon mais bien par le sergent Tellenne qui avait plus de points que lui. Ayant réclamè pour obtenir ce prix, il m’a été répondu que je n’en avais pas besoin, mais que Vignon en avait plus besoin que moi.
    » Si c'est un secours, et non un prix, je n’ai rien à dire, et même je m’engage, en cas de besoin, à faire réparer la montre à mes frais chez l'horloger qu’aura choisi le pseudo-vainqueur.— VeuilIez agréer, etc. »

     BLESSÉS DU TONKIN.  —  Une quête faite au mariage de M. Ernest Delaite et de Mlle Binet : 12 fr. 50. 

    Séance de billard par M. Simion, aujourd’hui [19], mardi, au Café du Commerce, place Ducale. — Une quête sera faite pour les blessés du Tonkin.

    Fatale erreur. — Nous apprenons le décès de M . Davesne, capitaine de gendarmerie en retraite, chevalier de la Légion d’honneur, et habitant à Paris, 12, rue Dussoubs. M. Davesne s’est empoisonné en voulant absorber un médicament : il a par erreur, avalé une forte dose de nitrate d’argent. La mort a été foudroyante. M. Davesne avait été lieutenant de gendarmerie à Mézières, où il avait laissé, ainsi qu’à Charleville, nombre d’amis et d’excellents souvenirs.

    Fête militaire au profit des blessés du Tonkin. — MM. les officiers de réserve et de l'armée territoriale sont priés de vouloir bien assister vendredi prochain à une réunion qui aura à 8 heures du soir au foyer du théâtre de Charleville.

    Similitude de noms. — Nouit avons dit hier [19] qu 'un nommé Aristide D .. ., avait été arrêté pour vol d’outils. Nous nous empressons de déclarer, pour éviter toute erreur, que le voleur n'a rien de commun, comme on pourrait le croire d après les initiales, avec M. Aristide Deglaire, tonnelier route de Flandre, honnête ouvrier dont la réputation est au-dessus de toute atteinte.

    État-civil du 11 au 18 mai 1885. — Naissances. — Garçons, 11. — Filles, 3.
    Publications de mariage. — Néant.
    Mariages. — Ernest-Félix Delaitre, 33 ans, et Marie-Marceline Binet, 23 ans. — Auguste-Hippolite Mathot, 27 ans, et Julie-Aline Pelletier, 22 ans. — Jules-Georges Mathot, 24 ans, et Marie-Eugénie-Hortense Pelletier, 23 ans. — Louis Paulus, 26 ans, et Eléonore-Julie Stavelot, 27 ans.
    Décès. — Joseph Discours, 4 mois, — Emile Lémant, 41 ans. — Angélique Piraux, 31 ans. — Marie-Adelaide Henry, 67 ans. — Edourd Varloteau, 5 mois. — Madeleine-Emma Civet, 17 mois. — Pauline Charles, 18 mois. — Julie Depré, 2 mois — Marie-Amélie Mennesson, 74 ans, épouse de Jean Gilbert.

    Théâtre. — M. Delestang-Kastner nous prie d’annoncer au public que sa troupe est maintenant établie à Charleville. Les représentations auront lieu le dimanche, comme par le passé, et le jeudi de chaque semaine, au lieu du mercredi. 
    A la demande générale, jeudi 12 : Mignon, opéra-comique en 3 actes et 4 tableaux; Brouillés depuis Wagram, comédie en un acte. — Prochainement, Manon, le dernier et charmant opéra-comique de Massenet.

     AVIS. — M. SIMON, marchand de chevaux, sera à Charleville, Hôtel du Lion d'argent, le jeudi 21 mai prochain, avec 30 chevaux de luxe. 

    Nomination. — Nous apprenons avec plaisir que M. Destable, avocat stagiaire à Nantes, qui faisait dernièrement et avec beaucoup de succès, nous écrit-on, ses débuts au barreau de cette ville, vient d’être nommé chef du cabinet du préfet, en remplacement de M. de Marcère, nommé sous-préfet de Vite.
    M. Destable est le neveu de M . Edouard Jacob, banquier à Charleville.

    AVIS AUX INDUSTRIELS. — M. CLOES, Gustave, chaudronnier en fer et cuivre. Cours d’Orléans, n° 19, à Charleville, se charge de la réparation des Générateurs et Locomobiles, — de toute espèce d’Appareils en Fer et en Cuivre pour Brasseries, Distilleries, Sucreries et Filatures, — du Montage des Tuyaux en Cuivre et en Fer pour l'Eau et la vapeur, — dans des Conditions avantageuses.

    AVIS. — On demande des apprentis boulangers, ouvriers tailleurs et garçons pâtissiers chez M.BOUCHOUX-GODART (bureau de placement), rue Chanzy, n° 2, à l’angle de la rue Bourbon, à Charleville.

    Distinction. — Nous apprenons que M. Jules Sorel, soldat au 2e régiment d’infanterie, en garnison à Granville, a obtenu de M. le Président de la République, une mention honorable pour acte de courage et de dévouement.
    Cette distinction a été mise à l’ordre du jour de son régiment, et nous savons de source certaine que M. Sorel sera nommé soldat de première classe, dès qu’il aura le temps de service nécessaire.

    Conférence et concert. — Les membres des chambres syndicales des ouvriers métallurgistes et brossiers de Charleville nous prient d’annoncer que M. Clément, délégué des chambres syndicales de Paris, donnera, demain samedi [23], à 8 heures du soir, une conférence dans la salle de la Manufacture, rue de Flandre. Il traitera la question des Syndicats professionnels. — Prix d' entrée : 25 centimes, au bénéfice des ouvriers de Château-Regnault-Bogny. — Le lendemain dimanche soir, à 8 heures, concert dans la même salle, au bénéfice des mêmes ouvriers. Le programme du jour donnera les détails.

    Quitte pour la peur. — Hier [21], dans la matinée, une mère affolée apportait chez M. Carré, pharmacien, rue du Moulin, sa petite fille, âgée d’environ cinq ans, qui paraissait sur le point d’étouffer. Elle venait, en jouant, d’avaler un énorme haricot qui s’était arrêté dans la gorge.
    Les soins prodigués de suite à la pauvre enfant ont eu un heureux résultat et la malheureuse mère en aura été quitte pour la peur.

    AVIS. — On demande, pour seconde bonne, une personne âgée de 20 à 25 ans, sachant un peu coudre.
    S ’adresser rue Thiers, n+ 21, à  Charleville.

    Police correctionnelle. — Une erreur de nom, facile à comprendre, s'est glissée dans compte-rendu de la dernière audience correctionnelle. Nous avons dit qu'une montre avait été volée au préjudice de M. Gunin par un nommé Lefort. C'est Péfort qu'il faut lire.

    Chambre des notaires. — On nous communique la composition de la Chambre de discipline des notaires de l'arrondissement de Charleville (exercice mai 1885-86) :
    MM. Couvant, notaire à Château-Regnault, PRESIDENT — Tournois, notaire à Lonny, SYNDIC — Decq, notaire à Thin-le-Moûtier, RAPPORTEUR — Forest, notaire à Charleville, SECRETAIRE — Benoist, notaire à Vendresse, TRESORIER — Laurent, notaire à Mézières, MEMBRE — Heffinger, notaire à Nouzon, MEMBRE.

    Théâtre. — Dimanche 24 mai 1885 : Première représentation du grand succès de l'Opéra-Comique de Paris : Manon, opéra-comique en 5 actes et 6 tableaux de MM. H. Meilhac et Ph. Gille, musique de M.J. Massenet. — Vu son importance, il sera joué seul.
    Bureaux à 7 h, 1/2. — Rideau à 8 heures.

    Conférences ouvrières. — On nous prie d'insérer l'avis suivant [24] :
    Le citoyen J.-B. Clément qui a déjà donné des conférences à Nouzon, Braux, Bogny, Deville et Charleville, se propose de continuer dans les localités suivantes : Mohon, le 24 , à 1 h.1/2 ; lundi 25 à Monthermé, à 1 h.1/2 salle Bertrand-Desmar; Revin, le 25, à 8 h. du soir ; Fumay, le 26, à 8 h. du soir ; Thilay, le 27, à 8 h.du soir ; le 28, les Hautes-Rivières, à 8 h. du soir ; le 29, à Sedan, à 7 h. du soir ; à Rethel, le 30, à 8 h. du soir ; à Nouzon, le 31, à 4 h. du soir.

    Musique du 91e. — Dimanche 24, au kiosque de la gare, de trois à quatre heures :
    Pas redoublé sur un air populaire. — Carmen, mosaïque (Bizet). — Le pardon de Ploërmel, fantaisie (Meyerbeer) — La Violette bleue, mazurka ( Guug'l ) . — Une journée à Vienne, fantaisie ouverture ( Suppé ) . 

    AVIS . — M. HYON, Auguste, cafetier-restaurateur, 20, avenue de Mézières, à Charleville, informe le public qu'il vient de fonder un Bureau de placement pour les domestiques et servantes, ou pour toute autre profession.

    Conférence ouvrière. —Le citoyen Clément, ouvrier parisien, a entrepris la tâche difficile d'engager les ouvriers à profiter de la loi sur les syndicats professionnels. Nous avons donné dans un de nos précédents numéros la date te le lieu où auront lieu chacune de ses conférences.
    Samedi [23] soir, c'était à Charleville. Dès huit heures et demie, 250 personnes se trouvaient dans la salle de la Manufacture, beaucoup d'ouvriers, quelques membres du cercle catholique et toute la presse locale.
    L'orateur a fait l'historique de la grève de Bogny, et, dans des termes très modérés, a indiqué aux ouvriers les droits que leur concède la loi sur les syndicats professionnels.
    Au cours de la conférence, quelques citoyens réactionnaires, voulant attirer sottement l'attention sur eux, ont été hués par l'immense majorité de l'assemblée.
    La loi sur les syndicats était nécessaire ; elle ne nuit aux intérêts de personne. Pourquoi donc ceux qui se prétendent républicains et qui acceptent les honneurs du gouvernement républicain sont-ils les premiers à s'opposer à l'application de la loi ?

    Morte étouffée. — Nous avons eu le regret d'apprendre hier soir [25] que la jeune Maria-Octavie Pètre, qui avait si malheureusement avalé un gros haricot qu'elle était parvenue à rejeter, est morte hier soir. Cette pauvre enfant  avait quatre ans.

    « La Caropolitaine » — Concours de Paris, 195 k — Lâcher à 6 h., temps couvert. — 1. M. Lépine, 8 h. 17 m. 4 s. ; 2. Ballot, 8 h. 26 m. 42 s. ; 3. Charlot, 8 h. 34 m. 51 s. ; 4. Oudart, 8 h. 35 m. 25 s. ; 5. Paroche, 8 h. 55 m. 09 s. ; 6. Purrot, 9 h. 10 m. 21 s. ; 7. Godfroy, 9 h. 30 m. 06 s. — Vitesse : 85 kilomètres à l'heure.

    CHEMINS DE FER DE L’EST. — Promenade dans la vallée de la Meuse. — En vue de faciliter les promenades dans la Vallée de la Meuse, les dimanches et jours de fête, la Compagnie des chemins de fer de l’Est délivre, comme les années précédentes, du 1er mai au 15 octobre, à ses gares d’Epernay, de Reims, de Rethel, de Sedan et de Charleville pour Givet, des billets spéciaux d’aller et retour à prix très réduits, donnant aux voyageurs le droit de descendre à l’une des stations comprises entre Charleville et Givet et de reprendre le chemin de fer à une autre station. 
    La délivrance de ces billets a lieu le samedi ou la veille des jours de fête à partir de midi et se continue jusqu’au lendemain à midi. Ils sont valables, pour le retour, jusqu’au lundi ou jusqu’au lendemain des jours de fête, dans les trains partant dans la matinée jusqu’à midi. Enfin, ils sont reçus dans tous les trams comprenant des voitures de la classe pour laquelle ils sont délivrés. 
    Prix des billets d’aller et retour : d’Epernay, 1re classe 12 fr., 2e classe, 9 fr., 3e classe 7 fr.; de Reims, 10 fr ., 8 fr., 6 fr. ; de Rethel, 8 fr., 6 fr., 4 fr.; de Sedan et Charleville, 7 fr., 5 fr, 3fr.

    LA SOIRÉE THÉATRALE. — Manon Lescaut, qui a été jouée, dimanche, sur notre scène, devant une salle littéralement bondée de spectateurs, est une œuvre de tous points remarquable, mais dans laquelle la musique l’emporte de beaucoup sur le livret.
    La partition, savamment écrite, est doublée d’une orchestration merveilleuse, admirablement appropriée aux situations et aux sentiments divers qu’elle est chargée de peindre. Il suffit d’entendre un acte pour comprendre l’immense succès qu’elle vient d’avoir à Paris.
    Le poëme est tiré, comme on le sait, du célèbre roman de l’abbé Prévôt, mais les auteurs en ont singulièrement transformé le fond et les caractères, tout en laissant en jeu les mêmes passions.
    Le roman nous montre le chevalier des Grieux s’éprenant follement d’une jeune orpheline abandonnée qui partage son amour, mais bientôt le trompe pour échapper à la misère. Des Grieux souffre horriblement de la trahison de sa maîtresse, mais il accepte la situation, vit des ressources même que Manon tire de sa honte, triche au jeu et s’enfonce chaque jour plus avant dans le bourbier.
    Sa punition consiste à être obligé de mépriser celle qu’il adore; car un amour ardent, immense, persiste de part et d’autre au milieu de cette vie de désordres et c’est la grandeur de cet amour qui réhabilite, jusqu’à un certain point, les deux héros. Manon, déportée en Amérique, par ordre de la police, est suivie par son amant et meurt de fatigue et d’épuisement dans ses bras et lui disant encore qu’elle l’aime.
    Dans la pièce, si Manon conserve son caractère de courtisane, des Grieux, lui, n’est plus qu’une noble victime du malheur. Il ne spécule pas sur les infidélités de sa maîtresse, et s’il est accusé de tricher au jeu, c'est pure calomnie, car il a gagné loyalement.
    Son personnage est exclusivement sympathique mais il y perd singulièrement en originalité et le spectateur qui s'attend à le voir tout autre ne laisse pas que d’être vivement déçu. Il fallait comme l’a fait l’abbé Prévôt trouver moyen d’intéresser à cet homme malgré ses défauts, même ses vices. Les auteurs ont mieux aimé tourner la difficulté que chercher à la vaincre ; en cela ils ont eu tort.
    Quoiqu’il en soit, la pièce, comme nous le disions en commençant, est des plus remarquables ; elle a été accueillie par des bravos unanimes et nous ne doutons pas qu’à la seconde représentation qui en sera donnée jeudi elle ne fasse encore salle comble.

    BLESSÉS DU TONKIN. — Produit d'une quête faite chez M. Pasqual  : 15 fr.

    Société philharmonique. — Samedi 30 mai, quatrième concert offert par la Société philharmonique de Charleville-Mézières, à ses membres honoraires, avec le concours de M. Georges Papin, violoncelle-solo des concerts Colonne et de Mlle Court , cantatrice des concerts populaires. Nous donnerons dans quelques jours le programme de ce concert.

    Etat-civil du 18 au 25 mai 1885 . — Naissances. — Garçons, 5; filles, 3.
    Promesses de mariage. — Victor Déroche, employé au chemin de fer, et Marie-Félicité Weinemer. — Emile-Gustave Labouverie, ingénieur, et Marie-Louise Pailliette. — Alexandre Chariot, jardinier, et Emma-Sidonie Baniaux, couturière. — Jean-Baptiste-Eléonore Hureaux, vannier, et Marie-Eugénie Etienne, sans profession. — Pierre-Joseph Coupaye, ajusteur, et Rose-Honorine Waslet, cuisinière. — Ovide-Octave Renvez, tapissier, et Marie-Octavie Bellaire, sans profession. — Constant-Alphonse Page, employé de chemin de fer, et Marie-Louise Aurélie, couturière. — Didier-Alphonse Rabeux, domestique, et Laure Beaudringhien. — Antoine-Louis Napoléon, tonnelier, et Marie-Emilie Jacquemart, servante. — Arsène-Hilaire Moret, ancien huissier, et Pauline Gillot, sans profession. — Jean-Nicolas-Théodore Barbaise, et Philomène Renard, repasseuse.
    Mariages. — Louis Paulus, 26 ans, et Eléonore-Julie Stavelot, 27 ans. — Victor-Louis Hénon, 31 ans, et Catherine-Amélie Baulmont, 21 ans.
    Décès. — Maurille-Sophie Langlois, 66 ans, épouse Jean-Joseph Hérisson. — Paul-André-Jules Pouillaude, 4 ans. — Joseph David, 23 ans. — Victorine-Irma Paquy, 38 ans, épouse Adolphe Lagrange. — Louise Masson, 85 ans, veuve Jean-Baptiste Lebègue. — Prosper Evrard, 50 ans, fondeur. — Edmond Gilbert, 3 mois. —Maria-Octavie Pètre, 4 ans. — Nicolas-Martin-Marcellin Mangon, 55 ans.

    Théâtre. — Jeudi 28, à la demande générale : Manon, opéra-comique en 5 actes et 6 tableaux, de Massenet. — Bureaux à 7 heures 1/2. Rideau 8 heures.

    Concerts d’été.— Maintenant que les beaux jours paraissent enfin revenus, on nous demande de tous côtés, à quand les concerts d’été ? Nous renvoyons cette question à M. le colonel du 91e de ligne et à MM. les directeurs de la Fanfare municipale, de la Moulinaise et du Sanglier.
    Il serait, en effet, agréable que ces concerts ne fussent plus donnés pendant les fortes chaleurs, de trois à quatre-heures, mais bien le soir, alors que la brise se fait plus douce et plus rafraîchissante.
    On n’en savourerait que plus délicieusement l’harmonie de ces excellentes musiques.

    Concert offert par la Société philharmonique à ses membres honoraires, le samedi 30 mai, à 8 heures et demie du soir, au Foyer du Théâtre, avec le concours de Mlle COURT et de M. Georges PAPIN .
    PREMIÈRE PARTIE. — Ouverture des Joyeuses Commères de Windsor, Orchestre (Nicolaï). — Arioso d'Hamlet, Mlle COURT (Ambroise Thomas). — A. Prélude, M. Georges PAPIN (Chopin). — B. Berçeuse, Id. (Simon). — C . La Fileuse, Id. (Dunkler). — Suite d’orchestre sur Carmen (Bizet). — Romance, Mlle COURT (Mme W . de Rotschild).
    DEUZIÈME PARTIE.— 1° Ouverture du Calife de Badgad, par l ’Orchestre (Boioëldieu). —2° Romance du Sommeil de Psyché par Mlle COURT (Ambroise Thomas). — 2° A. Adieu, par M. Georges PAPIN (Lindner). — B. Tarentelle, par M. Georges PAPIN (Popper). — 4° Entr’acte de Don César de Bazan, par l ’Orchestre (Massenet). — B. Rêveuse, par l ’Orchestre (Ruegger). — 5° Sérénade de l'Amour qui passe, par Mlle COURT (AmédéeGodard).
    Le piano sera tenu par M . A. TRIDÉMY .

    Concert. — Samedi prochain, 30 mai courant, salle de la Manufacture, à huit heures du soir, grand concert vocal et instrumental au bénéfice des ouvriers grévistes de Bogny.
    Ce concert, organisé par les soins des Chambres syndicales, promet d’être des plus brillants. Le programme en est très attrayant, et les artistes qui prêteront leur gracieux concours à cette soirée sont assez connus pour que la salle soit comble. — Prix d’entrée : 0 fr. 25 cent., par personne.

    AVIS. — Il a été perdu cette semaine, par un artiste du théâtre de Charleville, une perruque Louis XIV en cheveux blonds. Prière de la rapporter au bureau du journal.


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  • Juillet

    Vol. — La veuve Lécuyer, inculpée de vol d’une poule, est condamnée par défaut à 15 jours d’emprisonnement. Elle a bien fait adresser au tribunal un certificat constatant ou à peu près qu’elle était indisposée, mais comme il est établi que la cause de son indisposition est due à son habitude de lever le coude à hauteur de la bouche, les juges n’ont pas cru devoir admettre cette excuse. 

    BIessures par imprudence. — Le nommé Gueures, Jean, sujet belge, âgé de 20 ans, domestique chez M. Maréchal, propriétaire du Grand-Hôtel, à Charleville, a renversé, par inadvertance le 7 juillet dernier, la dame veuve Dupont, qui passait dans la rue Saint-Mathieu. Les roues de l’omnibus que conduisait Gueures passèrent sur les jambes de la pauvre femme, sans toutefois occasionner de fracture. Néanmoins Mme Dupont est encore alitée à l’heure qu’il est. Gueures est condamné à 60 francs d’amende et M. Maréchal, son patron, déclaré civilement responsable.

    Brevet élémentaire. — Mlle Marie David, élève de Mlle Billaudel, professeur, vient de subir avec succès les épreuves du brevet élémentaire devant la commission d’examen de Laon.

    Société de tir. — Le sixième grand concours annuel touche à sa fin ; trois jours restent pour les retardataires les 14, 16 et 19 juillet. Le tir des délégations se terminera le jeudi au soir. Plusieurs prix ont été ajoutés à différentes cibles où les faibles et les forts tireurs pourront se classer car de nombreux prix restent à gagner, notamment au Balle-Trap et au Sanglier. Les cibles populaires sont très fréquentées et la lutte y est vive pour les premiers prix. Le tir territorial s’est terminé hier ; un grand nombre de soldats de toutes armes y a pris part et les résultats obtenus sont sans précédent. Nous comptons sur le patriotisme de tous pour assurer la réussite de ce concours qui est en trés bonne voie.

    LA FÊTE NATIONALE. — Les dépêches qui nous arrivent de toutes parts nous permettent de constater, à notre grand plaisir, que dans tout le département la Fête du 14 Juillet a été célébrée avec plus d’éclat encore que les années précédentes.
    La retraite aux flambeaux. — A Charlevilie, dès la veille, la cité toute entière était pavoisée de drapeaux aux couleurs nationales et, le soir, une retraite aux flambeaux organisée par notre vaillante compagnie de sapeurs pompiers commandée par son capitaine, M. Alfred Latour, parcourait les rues entraînant sur son passage une foule énorme. Nous avons remarqué dans l’organisation une innovation des plus heureuses. Au milieu des torches et des lanternes, plusieurs sapeurs-pompiers portaient des arbustes illuminés à chaque branches par des godets de verre qui faisaient le meilleur effet du monde.
    M. Laurent trouble-fête.— Le 14, à huit heures du matin, une grande revue des troupes de la garnison avait lieu sur le Cours d’Orléans.
    A ce propos nous ne saurions passer sons silence un incident des plus regrettables et dont la responsabilité incombe uniquement à M. le maire de Charleville, qui depuis longtemps semble avoir rompu, de propos délibéré, avec les traditions les plus élémentaires de la poIitesse française.
    Selon l’usage, M. le maire avait adressé une convocation aux différentes Sociétés de la ville en les priant d’escorter le Conseil municipal jusqu’à l'emplacement qui était officiellement désigné à cet effet.
    A l’heure fixée, et faisant face au perron de la mairie se trouvaient réunis le Bataillon scolaire, la Chorale, les Sauveteurs et la Fanfare municipale qui tenait la tête. Tous étaient prêts à former le cortège, lorsqu'à la stupéfaction générale l’on vit M. Victor Laurent descendre d’une façon précipitée l’escalier de droite du perron, et, sans même daigner jeter un regard sur les sociétés qu’il avait invitées lui-même, longer grand train les arcades, entraînant avec lui les membres présents du Conseil qui s’essoufflaient à le suivre sans rien comprendre à cette algarade.
    Indigné d’une impolitesse aussi grossière, M. Paul Delahaut, chef de la Fanfare, donna immédiatement l'ordre à ses musiciens de se retirer, ce qui fut fait avec une unanimité touchante. Les autres sociétés ne crûrent pas devoir suivre cet exemple énergique que le public a approuvé sans aucune réserve. Elles se rendirent, quand même, à la revue; mais non sans déguiser leur juste mécontentement, et non sans protester bien haut contre le manque aux convenances intentionnel ou irréfléchi dont M.le maire avait cru devoir les régaler à l'occasion de la fête de la République.
    Nous savons de source certaine qu ’ à la suite 'de cet incident plusieurs conseillers ont échangé des explications avec deux membres de la municipalité, dont l’un n’a pas précisément fait preuve d’une extrême courtoisie.
    La revue qui a eu lieu dans un ordre parfait et à laquelle assistaient, outre les troupes de la garnison, un grand nombre d'officiers de l’armée territoriale, les sections techniques,les douaniers et les forestiers, s’est terminée par un défilé très correct devant M . le général de brigade Mathelin.
    La Fanfare applaudie et vengée. — Dans l"après-midi, de 3 h. 1/2 à 5 h., la Fanfare municipale et la Société chorale se sont fait entendre au kiosque de la gare. Tous les morceaux ont été chaleureusement applaudis, la population ayant compris qu’elle devait apporter à cette excellente Société une compensation à la sotte injure qui lui avait éte faite dans la matinée par la municipalité.
    La Marseillaise chantée par la chorale et accompagnée par la fanfare, a été l’objet de frénétiques applaudissements.
    Les illuminations. — Le soir, de brillantes illuminations se remarquaient de tous côtés.
    L'Hôtel-de-Ville, Le « Petit Ardennais », la Gare, le Lycée, à Charleville ; la Préfecture, la Recette générale, la Cour d'assises et la gendarmerie, à Mézières, attiraient surtout l’attention des nombreux promeneurs.
    Le Bal. — Enfin, un bal très animé, donné sur la place Ducale et qui s’est prolongé fort avant dans la nuit, a joyeusement clos la fête de la nation.

    «La Carolopolitaine». — La Société colombophile La Carolopolitaine a l'honneur d'informer ses membres honoraires que c’est dimanche prochain, 19 juillet, qu’aura lieu le concours qui leur est offert.
    Nomenclature des prix : Montre argent. — Réveil Néo-Grec.— Revolver. — Coffret. — 3 bouteilles champigne. — Une demi-douzaine cuillères à café. — Service à café. — Service à bière, — Théière. — Ports-pipe. — Revolver. — Cafetière brevetée. — Panier. — Cafetière. — Service à liqueur. — 2 bouteilles liqueur. — Blague. — Cruche à bière. — Pot à tabac. — Encrier. — Tire-bouchon. — Une bouteille liqueur.

    GESPUNSART - CHARLEVILLE. - Voiture versée — Ce matin la voiture qui fait le service de Charleville à Gespunsart a versé au lieu-dit la Maison Blanche. Tous les voyageurs ont été plus ou moins gravement contusionnés et plus particulièrement Mme Blaise, la femme du docteur de Gespunsart qu’on a dû ramener sur un brancard et le curé de Gespunsart qui a eu l'arrière de la tête fendu. C’est en voulant dépasser une charrette qu’un des chevaux de la diligence a pris peur, a reculé et a fait verser le véhicule dans le fossé.

    Notre numéro du 14 Juillet. — De tous côtés on nous demande des numéros du Petit Ardennais du 14 Juillet. Nous avons le regret de répondre qu’il ne nous en reste plus un seul. Le succès de ce numéro nous vient, outre du soin que nous y avions apporté, de la réclame qu’ont eu l’obligeance fie nous faire nos excellents confrères de la réaction, en critiquant de parti-pris, chacun de nos articles. Nous les en remercions bien sincèrement, et, notamment, notre confrère de Rethel qui a bien voulu attribuer à notre rédacteur en chef de magnifiques vers extraits des Iambes de Barbier.

    Distribution de prix. — La distribution soIlennelle des prix à l’institution Mabille, aura lieu le samedi 1er août 1885, à neuf heures et demie du matin, dans la salle du théâtre, sous la présidence de M . Laurent, maire de Charleville.

    Un beau coup de ligne. — Hier soir,vers six heures, le nommé Druard, Dominique, dit le Bouc, a pu, grâce à son habileté, retirer de la Meuse, avec une ligne excessivement fine, une brême énorme du poids de 7 livres. Dans le transport de sa joie, l’heureux pêcheur embrassait sa capture.

    Sauvetage. — Le 15 juillet 1885, vers quatre heures de l’après-midi, M. Charles Ladouce, diit Chaudron, pêcheur à Montcy-Saint-Pierre, était en train de tendre des verveux ,aux environs du Trou des Collégiens, lorsqu’il entendit appeler au secours. Il remarqua bientôt un jeune homme nommé Gire, ouvrier pipier à Charleville, qui était sur le point de se noyer. M. Charles Ladouce se porta immédiatement à son secours et fut assez heureux pour le ramener vivant sur la rive. C'est déjà le quatrième sauvetage opéré par M. Ladouce, dont l’un au péril de sa vie.

    Convocation. — L ’assomblée générale de l’Association des anciens élèves du Collège et du Lycée de Charleville aura lieu le dimanche 9 août, à midi et demi, à l’hôtel du Lion-d’Argent. Comme les années précédentes, cette réunion sera suivie d’un banquet, qui sera présidé par M . Carré, inspecteur général de l’enseignement primaire, ou, à son défaut, par M. Larmoyer, conseiller général.

    Coup violent. — Dimanche, vers sept heures et demie du soir, un rassemblement considérable s'était formé quai de la Madeleine, en face le café Valentino. Voici ce qui venait d’arriver : Un jeune homme de dix-sept ans, garçon épicier chez un négociant de notre ville, venait de recevoir, d’un nommé M ..., pour une raison futile, un violent coup de pied dans les parties sexuelles. Le jeune garçon fit quelques pas et alla s’affaisser sur le bord du trottoir en jetant des cris déchirants. Des personnes le transportèrent dans un café. voisin, où dos soins lui furent immédiatement donnés par M. Caniaux, salliar, rue du Moulin, membre de la Sociéti dos Sauneteurg. Pendant ce temps, la police était prévenue et venait aussitôt faire une enquête. L ’auteur de cette méchante agression n’en est pas, paraît-il, à son coup d’essai.

    Quitte pour Ia peur. — Dimanche, vers 6 heures et demie du soir, les habitants du haut de la rue Bourbon étaient mis en émoi par une épaisse fumée qui s’échappait de la fenêtre du premier étage, chez M. Hostermann. De suite on crut à un incendie et, comme l’on savait Mme Hostermann absente, on monta chez elle au moyen d’une échelle. On put constater qu'il n’y avait qu’un simple réchaud à pétrole sur lequel le pot-au-feu, débordant, avait occasionné la fumée, auteur de la panique. On sut de suite qu’il n’y avait aucun danger à redouter.

    La Fête militaire du 13 juin . — Dans une réunion générale qui a eu lieu vendredi dernier, l’état des recettes et des dépenses a été présenté par M. Mairel, trésorier. Les voici résumées : Les entrées, quête, dons gracieux ont produit une somme de 4,169 fr, 90 ; sur laquelle il a été prélevé : pour la ville, 200 fr.; pour gardes, droits d’auteurs, gaz, décorations, etc., etc., 1,969 fr. 45, ensemble des dépenses : 2,169 fr. 45. La recette nette est donc de 2000 fr. 45 qui vont être adressés à Toulon et à Marseille pour être distribués aux malades ou blessés du Tonkin revenant en France.

    Conseil municipal. — Le Conseil municipal se réunira, vendredi prochain 24 juillet, à 2 heures de l’après-midi. — Ordre du jour : 1° Chemin de fer de Vrigne-Meuse à Vouziers avec embranchement de Chatillon à Buzancy. Demande de participation à la ville de Charleville ; 2° Chemins de grande communication n ° 12 et 39. Alignement. Avis du Conseil.

    Le Lycée de Charleville a présenté cette année, deux candidats à St-Cyr, ce sont : MM. Dié, Jules, de Nouzon, et Gippon, Jean-Baptiste, de Donchery. Ces jeunes gens sont tous deux admissibles. Il a aussi présenté trois candidats à l’Ecole des Arts-et-Métiers de Châlons, ce sont les jeunes : Despas, Gustave; Druart, Albert, et Bonhenry, Georges. Ces trois élèves sont admissibles.

    La distribution de prix aux élèves de l’école annexe aura lieu samedi prochain, 25 courant, à deux heureas du soir, à l’école normale d’instituteurs, salle d’examen.

    lncendie. — Encore notre vigilant guetteur pris en défaut ! La cloche de Mézières sonnait déjà depuis dix bonnes minutes, les habitants de cette ville remontaient les Allées et nos vaillants pompiers se rendaient sur le lieu du sinistre lorsque notre sonneur a daigné nous avertir que le feu venait de se déclarer dans une maison de la rue du Petit-Bois. Il était environ minuit et demie lorsque l’alarme fut donnée. Un incendie qui menaçait de prendre de grandes proportions embrasait tout le toit d’un immeuble presque neuf appartenant à M . Mellier. Bientôt tous les pompiers et les Sauveteurs étaient à la besogne, et, après une demi-heure de travail, on était maître du feu. La compagnie de sapeurs-pompiers de Mézières et une assez faible partie de la garnison étaient aussi venus en aide aux pompiers de Charleville. Chacun a pu constater que le feu avait été habilement et vigoureusement attaqué, aussi, comme nous le disions plus haut, a-t-il pu être arrêté en très peu de temps. L’eau était d’ailleurs en très grande abondance, grâce à l'é­tablissement des regards d’incendie, innovation qui supprime la nécessité des chaînes et permet d’organiser beaucoup plus promptement les secours. A quatre heures du matin, tout était complètement éteint. On remarquait sur les lieux du sinistre toutes les autorités civiles et militaires. Le grenier a été brûlé avec ce qu’il contenait et les plafonds du deuxième étage sont complètement âbimés par l’eau. L ’escalier a été aussi attaqué par les flammes. Les dégâts pour le bâtiment seul sont évalués à 15,000 francs environ. Il y a assurance à plusieurs Compagnies, entre autres l’ Union des Deux Villes et le Soleil. La cause de ce sinistre est inconnue.

    Passage de troupe. — Le maire a l’honneur d’informer les habitants qu’ils auront à loger, le 24 juillet courant, pour une nuit, 10 officiers, 212 hommes et 5 chevaux, du 1er bataillon du 43* régiment d’infanterie, allant de Lille à Verdun.

    Etat-civil du 6 au 20 juillet 1885.Naissances. — Garçons, 10, — Filles, 9. Publications de mariages. — Jean-Pierre-Léon Crépeaux, cultivateur, et Marie-Clotilde Béchet, lessiveuse. — Auguste Maré, mouleur, et Zélie-Adeline Hureaux, servante. — Alfred Joseph Lebègue, menuisier, et Marie-Aurélie-Josèphe Cogniaux, couturière. — François-Jules Edouard Locotte, employé, et Marie-Eugénie Julienne D’ans, sans profession. — Edmond-Antony Durant, marbrier, et Honorine-Juliette Magnie sans profession. — Jules-Armand Guillemain, quincaillier, et Léontine-Berthe Godart, sans profession. — Emile Eugène Fuzellier, ajusteur, et, Marie-Félicie Copine, couturière. — Louis Bajot, tisseur, et Eugénie-Orélie Hureaux sans profession. Mariages. — Charles-Jules Jacquier, 29 ans, et Marie Mélanie Godfroy. — Eugène Jacquet, 23 ans, et Ismérie-Elvire Brabant, 24 ans.— Raoul Lucien-Auguste Lingard, 26 ans, et Clémence Lalbertier, 20 ans. — Gustave-Léon Guillaume, 23 ans et Constance-Augustine Jardin, 22 ans.— Jean-Baptiste-Paulin Conter, 27 ans, et Maie Léonie Defise, 21 ans. — Philippe-Eugène Salmon, 26 ans, et Augustine-Octavie Meunier, 20 ans. — Jean-Baptiste Motch, 34 ans, et Céline Caroline Lhuire, 21 ans. — Emile-Jules Goupil, 36 ans, et Emilie Gaillot, 21 ans. Décès. — Henri Chaupe, 5 ans. — Alfred-Joseph Lebègue, 24 ans. — Jules Cousin, 8 mois.— Modeste Colson, 48 ans. — Léonie-Sidonie Gille. 28 ans.

    Arrestation . — Mardi soir, la police a arrêté le nommé Lompré Louis-Marius, reconnu coupable d’avoir volé au préjudice des époux Allain, un porte-monnaie contenant 13 fr. et divers autres objets.

    La Carolopolitaine (Concours des membres honoraires). — Prix offerts par les sociétaires : Saulces-Monclin, 40 kilométres. — 19 juillet.— 1° prix : MM. Bunoust, colombier Hermand. — 2°, Lesselle, id. Rousseaux. — 3e, Lamatz, id. Houdart. — 4°, Debeauvais, id. Michel. — 5e, Santerre-Migeot, id. Jonval. — 6e, Pierquin-Migeot, id. Gobé. — 7e, Gavet-Roncin, id. Godfroy. — 8e, Munaut-Jurion, id. Lépine. — 9°, Watelet, id. Paroche. — 10e, Nicolas Gespart, id. Chariot. — 11e, Divoy, J.-B., id. Salle P. — 12e, Sylvain, id. Henry. 13e, Jonval, Paul, id. Ballot. — 14e, Bourgogne, Léon, id. Pierrot. — 15e, Bouvier, id. Raquin. — 16e, Deité, id. Mairesse. — 17e, Latour, Albert, id. Houdart. — 18e, Barca, id. Michel.— 19e, Lambert, id. Rousseaux. — 20e, Vincent, Paul, id. Paroche. — 21e, A. Raulet. id. Jonval. — 22e, Geapaid, id. Godfroy. — 2Se, Nieaiae, id. Chariot. — 24e, L. Chauehet, id. Salle P. — 25e, Boudréaux, D., id. Surprise.
    Les prix seront distribués à partir de jeudi prochain 23 courant et les jours suivants, de midi à deux heures, au siège de la Société, Café Dubois, rue du Petit-Bois.

    Chien perdu. — Il a été perdu un chien griffon, répondant au nom de Castor, le ramener à M. Corneau, Square de la Gare, à Charleville. — Récompense.

    CHEMINS DE FER DE L’EST. — Promenade dans la vallée de la Meuse. — En vue de faciliter les promenades dans la Vallée de la Meuse, les dimanches et jours de fête, la Compagnie des chemins de fer de l’Est délivre, comme les années précédentes, du 1er mai au 15 octobre, à ses gares d’Epernay, de Reims, de Rethel, de Sedan et de Charleville pour Givet, des billets spéciaux d’aller et retour à prix très réduits, donnant aux voyageurs le droit de descendre à l’une des stations comprises entre Charleville et Givet et de reprendre le chemin de fer à une autre station. 
    La délivrance de ces billets a lieu le samedi ou la veille des jours de fête à partir de midi et se continue jusqu’au lendemain à midi. Ils sont valables, pour le retour, jusqu’au lundi ou jusqu’au lendemain des jours de fête, dans les trains partant dans la matinée jusqu’à midi. Enfin, ils sont reçus dans tous les trams comprenant des voitures de la classe pour laquelle ils sont délivrés. 
    Prix des billets d’aller et retour : d’Epernay, 1re classe 12 fr., 2e classe, 9 fr., 3e classe 7 fr.; de Reims, 10 fr ., 8 fr., 6 fr. ; de Rethel, 8 fr., 6 fr., 4 fr.; de Sedan et Charleville, 7 fr., 5 fr, 3fr.

    SPECTACLES - FÊTE. — Café de la Promenade. — Prochainement, soirée artistique, instrumentale, littéraire et récréative, offerte au public par M. Gaston d’Angeville , mnémotechnicien-virtuose, premier prix du Conservatoire de Paris.
    Concert demain [25] samedi, à huit heures et demie au kiosque de la gare, donné par la Fanfare municipale de Charleville, et la Société Chorale les Enfants de Chevé. Le Petit Duc, allegro militaire (X...) — Ouverture du Lac des Fées , (Auber). — Salut aux Chanteurs, chorale ( A . Thomas). — Faust, mosaïque (Gounod). — Les Volontaires, chorale (Paillard ). — La Chatte merveilleuse, fantaisie (Grisa r). — Lack, polka (Ant . Seifert ). En cas de mauvais temps, le concert sera remis au samedi suivant.

    CONSEIL MUNlCIPAL. — Séance du 24 juillet 1885. — La séance est ouverte à deux heures un quart sous la présidence de M. le maire. Le procès-verbal de la dernière séance est adopté sans observations. Il est ensuite passé à l’ordre du jour.
    Chemin de fer de Vrigne - Meuse à Vouziers . — Nos lecteurs trouveront plus loin un article concernant l’utilité de la création de cette ligne. La ville de Charleville est saisie d’une demande de subvention de 20,000 francs pour cette voie ferrée qui doit avantager considérablement son commerce. Le Conseil tout-en reconnaissant l'avantage du tracé par Vrigne-Meuse, regrette, vu l’etat de ses finances, de ne pouvoir voter la subvention.
    Alignement . — Une demande d’alignement de M. Adam -Blaise, sur le chemin de grande communication numéros 12 et 89, avec soulte à son profit de 2,400 fr. pour 41'7 mètres cédés à la ville est favorablement accueillie, mais avec réduction de la soulte à 1,900 fr.
    Taxes irrécouvrables . — Le Conseil donne déchargé su receveur municipal de différentes taxes irrécouvrables pour la somme de 485 fr. 40.
    L ’ordre du jour étant épuisé la séance est levée à quatre heures moins un quart.

    Association amicale des anciens élèves de l'Institution Rossat. — Tous les élèves de l’Institution Rossat sont convoqués en assemblée générale pour le dimanche, 2 août prochain, à midi et demi. ORDRE DU JOUR : 1° Lecture et ratification des statuts ; 2° Nomination du bureau définitif.
    La réunion aura lieu à Charleville, dans les salons de l'Hôtel du Lion d ’argent, et sera suivie d’un banquet, dont le prix est fixé à 10 fr. par tête.
    Prière d’adresser les adhésions à M. Mabille, chef d’institution, à Charleville.

    Passage de troupes. — Hier, vers onze heures du matin, le bataillon du 43e, dont nous avions annoncé le passage, faisait son entrée dans notre ville, arrivant de Maubert-Fontaine. Malgré l’excessive chaleur qui durait depuis le matin et les tourbillons de poussière occasionnés par le vent, tous les hommes qui composent ce bataillon, sont arrivés bien portants et avec une allure martiale que chacun a pu remarquer.
    Ces braves militaires ont été reçus à Charleville par MM. les officiers du 91e et par la musique de ce régiment.

    La distribution solennelle des prix sera faite aux élèves du Lycée , le lundi 3 août, à dix heures du matin , dans la salle de la Gymnique , sous la présidence de M . Nolen , recteur de l 'Académie .

    REUNIONS. — Comité républicain . — La Commission du Comité républicain démocratique de Charleville a l’honneur de prévenir ses membres qu’elle se réunira samedi, 25 courant, chez M . Jacob, café de la Gravière, place de la Gare.

    CHRONIQUE DES HEUREUX. — Aux tirages de juillet des Obligations Villes de Paris et Amiens, six clients de la Caisse générale d’Epargne et de Crédit , (116 place Lafayette, Paris), gagnent des lots variant de 200 à 10 000 francs — Cette Société a ouvert 63 00 comptes et en a liquidé 35.000. Le nombre de ses gagnants s’élève à 58.
    En présence de pareils résultats, les agents soucieux de ne prêter leur concours qu’à une Société qui a fait ses preuves, offriront leurs services à C. LEFEBVRE , inspecteur a Charleville.

    Distribution des prix. — Hier [25], à deux heures d'après-midi, avait lieu à l’Ecole normale la distribution des prix aux élèves dz l’école annexe.
    M l’Inspecteur d'Académie, se trouvant indisposé, s'était fait excuser de ne pouvoir assister à cette cérémonie où l’on remarquait un public nombreux.
    La distribution était présidée par M . Noël, directeur de l’Ecole normale, assisté de M. Hennequart, directeur en 1831 ; de MM. Louis, professeur au Lycée ; Autier, Devin, Latour, Canton, conseillers municipaux ; de M . Dupont, capitaine, instructeur du Bataillon scolaire ; de MM. les professeurs de l’Ecole normale et d'une délégation de la Loge maçonnique. L’école normale des filles était également représentée par deux de ses professeurs.
    Après un excellent discours de M . Sandras, directeur de l’école annexe, sur les devoirs des enfants envers leur famille, leurs maîtres et leur patrie, a commencé la distribution proprement dite. Des chœurs, accompagnés par M . Tridémy, et brillamment exécutés par les élèves de l’Ecole normale et les enfants de l’école annexe, ont coupé agréablement la cérémonie qui s’est terminée au milieu des applaudissements de tous.

    SPECTACLE. — Concert au kiosque de la Gare, à huit heures du soir, par la musique du 91e : Le duc d'Olonne (AUBER). — Incitation à la Valse (WEBER). — Le Bijou perdu (ADAM). — Patrouille turque (MICHAELIS). — L ’Improvisateur et la Fête, scènes napolitaines (MASSENET). — Le Postillon d'Amour (KŒNEMANN).

    Succès au Conservatoire. — Nous apprenons que Mlle Hurez, de Charleville, vient, au Conservatoire de Paris,  d’obtenir un 2e accessit à l'unanimité et qu’elle a été nommée la première.

    « La Carolopolitaine ». — Résultat du concours de Vitry, 70 kilomètres. Lâcher A 7 heures 9, vent nord-est, temps clair ; 1, Lépine, 8 h. 89 m. 22 s. — 2, Michel, 8 h. 43 57. — 3, Rousseau, 8 h. 44 25. — 4, Henry, 8 h. 45 26. — 5, Ballot, 8 h. 45 41. — 6, Paroche, 8 h. 48 16. — 7, Jonval, 8 h. 49 6. — 8, Salle Pinard, 8 h. 52 10. — 9, Chariot, 8 h. 53 15. — 10, Godfroy, 8 h.56 11. — 11, Oudart, 8 h. 58 8. — 12, Hermand, 9 h. 2 41. - 13. Raquin, 9 h. 7 29. - 14, Mairesse, 9 h. 23 34.

    Acte de brutalité. — Le bruit court en ville que dimanche, vers 3 heures de l’après-midi, un nommé J..., occupé à bêcher dans son jardin aux environs de la rue Forest, aurait, à la suite d’une discussion, frappé sa belle-sœur d’un coup de bêche dans la figure.
    A la suite de cet acte brutal, J.... aurait été arrêté.

    CHATEAU - REGNAULT - BOGNY. – La grève. — On nous communique la note officielle suivante que nous reproduisons à titre de document :
    «Nous avons reçu des ouvriers métallurgistes de Charleville, 39 fr. 60 ; des ouvriers métallurgistes de Revin, 20 fr. 75.
    » Nous remercions ces braves citoyens.
    » Les chambres syndicales de tout le département sont invitées à se mettre en relation, avec M. Eug. Salmon, secrétaire, route Nationale, 44, à Charleville. M. Salmon représente la Fédération du département des Ardennes, adoptée en principe. »

    Marché du 28 juillet 1885. — CEREALES : Farine cylindres, 32.50 à »».»». — Farine de meules, 30.50 à »».»». — Seigle, 15. à »».»». — Ble, 23 à »».»». a 23.50. — Avoine, 20... à »».»». — Orge, 19.5 à »».»». — Son , »».»».; à 12. à »».»». — Pommes de terre longues, 1.40 a 1.50. — Pommes de terre rondes, »».90 a 1. »» »».
    Boulangerie : Pain de luxe, les 4 kil., 1.40 à . »». »» »». — Pain ordinaire, 1ère qualité, 1.30 à »». »» »».— Id. 2è qualité, 1.20 à »» »» . »» »» . — Œufs, les 26, 1.90 a 2.OO. — Beurre, le 1/2 kil., 1. »» »» à »».90.
    Boucherie ; Boeuf, »».70 à »».90. — Veau, »».80 à »».70. — Mouton, »».90 à 1.20 — Porc, »».80 à »».90. — Lard de France, »».80 à »».70. — Viande de cheval »».25, »».30 et »».50 ; Filet, 1. »» »».

    REUNION. — Séance artistique au Café de la Promenade, mardi 28 juillet, à 8 heures, par l’improvisateur Gaston d’ANGEVILLE. Musique, histoire, littérature.

    Armée territoriale. — Résultat du Concours de 1885. — 18 balles à tirer. dont 2 d’essai. — Distance : 300 m.
    M, Caniard, Eug , de Charleville. prix d’honneur de 1884, et hors concours, s’est classé encore cette année 1er. — M. Lebas, de Montcy-St-Pierre, aussi hors concours, s’est classé quatrième.
    PRIX D'HONNEUR — M. Billuart, Henri, de Charleville, une médaille en vermeil, grand module, du ministre de la guerre, avec mention honorable.
    1. Robin, Edouard, de Charleville. — 2. Monjot, de Signy-l’Abbaye. — 3. Gamelle, de Nouzon. — 4. Civet, Emile, de Charleville —5. Saingery, de Warcq. — 6. Cocu, H. , de Nouzon. — 7. Magot, de Cons-la-Grandville. — 8. Juppin, Ch., de Charleville. — 9. Carré, Arthur, de Nouzon. — 10. Gérard, de Charleville. — 11. Pierrot, Prosper, de Nouzon.
    12. Lépine, de Charleville. — 13. Bourguin, de Nouzon. — 14. Fuzellier. de Nouzon. — 15. Lamblot, de Monthermé. — 16. Simonin, de Charleville. — 17. Champeaux, de Charleville. — 18. Benoist, de Charleville- — 19 Alexandre, Auguste, de Montcy. — 20. Léonard, Ed., de Nouzon. — 21. Stévenin, Gaston, de Charleville. — 22. Muller, de Charleville. — 23. Wiriot, de Charleville.
    24. Lagny, de Charleville. — 25. Carles, de Mézières. — 26. Dardenne, de Dom-Ie-Mesnil. — 27. Armand, de Charleville. — 28. Lebègue, Henri, de Charleville. — 29. Paris Louis, de Nouzon. — 30. Christophe, de Gespunsart. — 31. Charpentier, de Charleville. — 32. Sarazin, de Warcq. —
    33. Lefèvre, de Charleville, — 34. Brédy, de Charleville. — 35 Riché, de Montcy-St-Pierre. — 36, Cousy. de Charleville. — 37. Scieur, E.,de Nouzon. — 38, Blin Lejeune, de Nouzon. — 39. Lefort, de Mohon.
    Trente médailles de différents modules, en vermeil, argent et bronze ; cors de chasse, vermeil et argent ; volumes de la Ligue des Patriotes, sont offerts en prix à cette cible. — Les lauréats sont priés d’assister à la distribution qui se fera le dimanche 2 août au stand de la société de Charleville, ou de s’y faire représenter avec mandat, afin de choisir, suivant leur ordre de classement, les prix qui leur sont offerts.

    Singulière trouvaille. — Hier [28], à cinq heures du matin, M, Léon Labione, émailleur chez M. Lagard, et demeurant Avenue du Petit-Bois, 4, a trouvé, sur la Place Ducale, deux billets de 50 fr. déchirés en petits morceaux. On ne peut s’expliquer cette singulière trouvaille.

    Arrestation. — Lundi, la police a arrêté le nommé Gueury pour tapage, injures et outrages aux agents.

    Soirée artistique, instrumentale, littéraire et récréative à la Brasserie de Strasbourg, tenue par M. Kern , mercredi 29 juillet, à huit heures, par l ’improvisateur GASTON D'ANGERVILLE .

    La distribution solennelle des prix sera faite aux élèves du Lycée de Charleville, le lundi 3 août, à dix heures du matin, dans la salle de la Gymnique.

    Simple police. — Dans son audience du 25 juillet, le tribunal de simple police a prononcé les condamnations suivantes :
    2 pour voies de fait; 2 pour ivresse publique ; 4 pour bruit et tapage nocturne ; 1 pour chien errant sur la voie.publique dépourvu du collier réglementaire ; 1 pour débit de boissons ouvert après l’heure réglementaire ; 1 pour s'être trouvé dans un débit après l’heure de fermeture ; 1 pour jet d’immondices sur la voie publique ; 1 pour dépôt de fumier dans une cour ; 1  pour injure simple.

    Succès scolaires . — Aux derniers examens d’admission à l ’école normale supérieure de Fontenay-aux-Roses, le département des Ardennes a été brillamment représenté.
    Mlle Mayeur, de Regniowez, et Mlle Millet, de la Neuville-en-Tourne-à-Fuy, élèves toutes deux de l ’école normale de Charleville, ont été classées en troisième, ex-œquo, dans la section des sciences ; Mlle Varlet , élève aussi de l ’école normale de Charleville, a été admise avec un bon rang dans la section des lettres.

    Tapage injurieux et nocturne . — G . . . qui demeure à Charleville et dont les antécédents ne sont pas précisément des plus louables, empoche un mois de prison et 5 fr . d’amende pour tapage et ivresse.

    Coups. — P . . . . , qui habite Charleville, mène une vie de polichinelle et ne peut boire la goutte sans éprouver immédiatement le besoin de rouer de coups la pauvre femme qui a eu le malheur de l ’épouser. Une demande de divorce a été intentée par celle-ci à cet égard. P . . . . reçoit une leçon de modération conjugale, qui se traduit par 5 fr. d’amende. 
    Hâtons-nous de dire que c’est sur la demande même de la femme que le tribunal croit devoir se montrer aussi indulgent.

    Comité républicain , démocratique et d ’études sociales. — Assemblée générale le samedi 1er août 1885, salle du Châlet, à 8 heures 1/2 du soir.
    Les membres du Comité qui, par erreur, n’au ­ raient pas reçu de lettre de convocation, peuvent se présenter munis de leur livret ; ceux qui n’auraient pas reçu leur livret, les trouveront au bureau en entrant.

    Incendie . — Hier, à quatre heures du malin, le factionnaire montant la garde à la porte de la caserne , aperçût une forte fumée s’élevant des maisons du faubourg de Flandre .
    Le sergent de garde, immédiatement averti, fit aussitôt prévenir le guetteur qui, selon sa louable habitude et avec la déplorable incurie que tous les habitants s’accordent à lui reconnaître, ne pensait guère à donner l’alarme, malgré les appels réitérés faits par les sapeurs pompierss, se rendant sur le lieu du sinistre bien avant le signal de la cloche.
    Les ateliers, magasins et bureaux de MM . Moreaux frères, étaient déjà en feu quand les pompiers arrivèrent avec tout leur matériel. Les secours furent promptement organisés par le capitaine Latour et les pompiers, espacés sur toute la largeur du toit, eurent bientôt à coups de haches, concentré le feu dans un espace très restreint. Grâce à cette habile manœuvre, on était maître du feu après une demi-heure de travail. Aussi nous félicitons sincèrement tous les membres de notre belle compagnie pour leur zèle et leur dévouement.
    La compagnie des Sauveteurs, arrivée également en toute hâte, s’est rendue utile dans la mesure du possible, ayant affaire à un bâtiment rempli de fer et d’objets que l’on ne pouvait enlever.
    Les pompiers de Mézières, commandés par le capitaine Castelin, secondaient leurs camarades de Charleville.
    On remarquait sur les lieux du sinistre, les autorités civiles et militaires, de nombreux officiers du 91e, et un fort détachement de ce régiment.
    Les ateliers ont été préservés ; les pièces de comptabilité et le coffre-fort, avaient été mis en lieu sûr.
    Les dégâts qui ne peuvent être encore évalués, consistent en marchandises fabriquées et en bâtiments (où se trouvent les bureaux , la machine et les magasins). Il y a assurance à l' Union des Deux-Villes pour les bâtiments, appartenant à M . Pol Meurant, et à l'Abeille pour les marchandises appartenant à MM . Moreaux , locataires.
    Notons en terminant, un accident regrettable. M . Verdavenne Charles, sapeur-pompier, s’est foulé le pied en combattant l ’incendie.

    Délits de pêche . — Comme complément à notre compte-rendu d’hier, nous devons ajouter que les frères Martin ont été condamnés, l’un à soixante francs d ’amende pour délit de pêche, et l’autre à quinze jours de prison pour rébellion et violences envers un garde-pêche .

    Acte de brutalité . — Mercredi, vers huit heures du soir, un rassemblement considérable s’était formé dans la rue du Daga , vis-à-vis la maison habitée par M . Berger.
    Ce dernier, vieillard de près de 80 ans, à la suite d'une discussion avec un nommé G . . . . , âgé de 50 ans environ, avait été bousculé par ce dernier d'une façon tellement violente qu ’il était tombé le front sur le bord du trottoir.
    Les témoins de cette scène portèrent aussitôt sur son lit M . Berger qui était sans connaissance et perdait beaucoup de sang . On le croyait mort.
    M . le docteur Larmoyer, accouru en toute hâte, a rassuré les fils de la victime et a prodigué tous les soins nécessaires au malade qui en sera heureusement quitte pour quelques jours de repos.

    Société de tir . — La distribution des prix de tir du grand concours 1885 et du concours territorial, aura lieu le dimanche 2 août 1885, à trois heures du soir, au Stand de Montey, avec le bienveillant concours de la Fanfare municipale de Charleville.

    La maladie des  barbeaux . — On nous affirme que plusieurs gros barbeaux , atteints de la maladie qui a sévi si fort sur ces poissons l ’an dernier, ont été vus morts, flottant sur la Meuse.

    Avis . — L ’on demande à acheter d ’occasion une barque de pêche en bon état. — S ’adresser au bureau du journal. (11995)

    CHATEAU - REGNAULT - BOGNY. –La grève . — On nous communique la note officielle suivante que nous insérons à titre de document : 
    « Nous avons reçu des ouvriers brossiers de Charleville, 41 fr, 05 c. — Nous les en remercions. 
    » Les ouvriers syndiqués de Braux demandent si les employés des douanes ont le droit, comme cela se passe ici, de travailler dans les usines »

     État-civil du 20 au 27 juillet .Naissances : Garçons , 4, dont un présenté sans vie ; filles, 2 présentées sana vie.
    Promesses de mariages : Alexandre-Louis Merlot, professeur licencié de l ’Université, et Marie-Eugénie-Béatrix-Alice Seigne, sans profession .— Jules-Victor Défaut, garçon boulanger et Octavie-Léonie Guérin, sans profession. — Nicolas Kolten, menuisier-ébéniste, et Mathilde-Emma Clément, sans profession. — Albert-Adolphe-Emile-Aurelle Barrel de Pontevès, et Anne-Marie-Edouard Alberte Blisse
    Mariages : Ernest-Joseph-Prosper Auzanne, 38 ans, et Marie-Lucie Boireau , 23 ans. — Jean-Pierre-Léon Crépeaux, 29 ans, et Marie-Clotilde Béchet, 27 ans. — François-Joseph Robert, 36 ans, et Emma-Hortense Ekelsbek, 31 ans. — Edmond-Antony Durant, 24 ans, et Honorine-Juliette Magnié , 20 ans. — Paul Nalier, 23 ans, et Marie, dite Mangematin, 21 ans.
    Décès : Auguste Agnelle , 34 ans, artiste dramatique . — Rosalie-Georgette Gobé, 5 mois 1/2.


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