• Fumay

    Fumay

    Les Fumaciens : 

    1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    4 857 5 231 5 176 5 065 5 281 5 668 5 836
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    5 790 4 789 5 339 5 376 4 940 4 013 4 837
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005
    6 185 6 426 6 147 5 782 5 363 4 667 4 060

     

    Lieux et monuments

    Les points de vue et sites naturels

    • la roche de l'Uf ;
    • le Risque-Tout ;
    • le point de vue dit du Relais ;
    • la Madule.

    D'autres endroits à voir :

    • les chemins de halage ;
    • la place du Baty : place bordée de tilleuls menant à une chapelle dédiée à saint Roch. Ces arbres furent plantés en 1738 (les arbres ont été coupés en 2012) par un moine d'un couvent de jéroministes, situé en arrière de l'actuelle chapelle de Notre-Dame-de-Divers-Monts ;
    • le port fluvial ;
    • la folie : ce lieu-dit se situe en rive droite du fleuve, face à la roche de l'Uf. C'est sur ce site que se trouve l'ardoisière Saint-Joseph, dernière exploitation à avoir fermé en 1971.

     Édifices et monuments

     

     L'église est placée sous le patronage de saint Georges. Elle a été construite d'après les plans de Jean-Baptiste Couty, architecte originaire de Sedan. Ce dernier a dessiné et suivi une trentaine de constructions d'églises sur le département des Ardennes, dont les plus importantes sont l'Église Notre-Dame-de-Bon-Secours de Neuvizy et celle de Douzy, au style proche et construit avant l'édifice fumacien. L'origine du projet de construction remonte à 1862 quand les membres du Conseil de Fabrique s'alarmèrent auprès du préfet de la vétusté de l'église, laquelle devenait trop petite pour accueillir l'ensemble des paroissiens. Au premier projet, correspondant à un agrandissement, succéda la reconstruction totale de l'édifice. Les travaux, commencés en 1872, s'achevèrent en 1876.

    L'édifice, de style néogothique, est appareillé en calcaire de Dom, lequel recouvre un gros-œuvre en quartzite. la majorité des vitraux qui ornent les différentes baies proviennent des nombreuses confréries que comptait la commune, faisant de cette église l'une des plus dotées en ce domaine du département. D'autres vitraux, comme les rosaces du transept représentant l'Éducation de la Vierge et Sainte-Barbe, proviennent de sociétés ardoisières. Une partie du mobilier de l'ancien édifice y a également été réinstallé. On peut y voir notamment un confessionnal réalisé au début du xixe siècle, le buffet d'orgues, réalisé en 1780, ainsi qu'une série de bancs, relativement bien conservés.

    L'église de Fumay possède un carillon remarquable, avec des sonneries très élaborées : non seulement elles varient suivant les quarts d'heure mais la mélodie est différente suivant les périodes religieuses (Noël, Pâques, etc.). Enfin jusqu'à une période récente une sonnerie particulière résonnait à l'occasion des mariages et, pour les baptêmes, la mélodie variait selon qu'on baptisait une fille ou un garçon (une des mélodies était Fanfan la Tulipe).

    Ce carillon remonte au-delà du début du xixe siècle. En effet, dans son récit Le Rhin, Victor Hugo écrit :

    « … La voiture était repartie, mes deux voisins causaient encore. Je faisais beaucoup d'efforts pour ne pas entendre leur conversation, et je tâchais d'écouter le grelot des chevaux, le bruit des roues sur le pavé et les moyeux sur les essieux, le grincement des écrous et des vis, le frémissement sonore des vitres, lorsque tout à coup un ravissant carillon est venu à mon secours, un carillon fin, léger, cristallin, fantastique, aérien, qui a éclaté brusquement dans cette nuit noire, nous annonçant la Belgique, cette terre des étincelantes sonneries, et prodiguant sans fin son babillage moqueur, ironique et spirituel, comme s'il reprochait à mes deux lourds voisins leur stupide bavardage.
    Ce carillon, qui m'eût réveillé, les a endormis. Je présume que nous devions être à Fumay, mais la nuit était trop obscure pour rien distinguer. »

    Les chapelles
    • La chapelle de Notre-Dame de Divers Monts, située à l'écart de la ville, est de loin un des sites les plus symboliques de la ville, car supposée comme correspondant au premier bassin de vie après son érection, supposée, par saint Materne au viiie siècle. Derrière la chapelle, une communauté de jéroministes s'installa en 1610. Le site fut vendu à la Révolution et les édifices démantelés. La chapelle fut reconstruite en 1802 par des ardoisiers.

    Chaque année, à la Pentecôte, une procession conduit Notre Dame à l'église paroissiale où elle reste jusqu'au 15 août. Celle-ci est connue depuis les xve siècle et ce sont les ardoisiers qui, en habits de travail, conduisaient la Vierge, suivis par la population. Sur le parcours, plusieurs stations permettaient aux gens de se recueillir avant la messe donnée en l'église paroissiale. Ce pèlerinage a connu, après la Première Guerre mondiale, un regain de fréquentation, Notre-Dame de Diversmonts ayant, selon la croyance locale, protégé Fumay des exactions que l'armée allemande a perpétrées au mois d'août 1914 : le dernier massacre de civils et destruction de village étant ceux de Haybes.

    • La chapelle Saint-Roch se situe à l'extrémité de la place du Baty. Elle fut construite en 1662 à la suite du vœu émis par le bourgmestre de construire une chapelle en l'honneur de saint Roch si la ville était épargnée par les épidémies. L'autel, daté du xviiie siècle proviendrait, d'après la tradition orale, de l'ancienne église de la communauté des carmélites, détruite à la Révolution. Sur la porte, on peut remarquer un clou marqué d'une croix que les jeunes filles, cherchant un mari, venaient baiser, ou bien les personnes devant accomplir un voyage et cherchant la protection de saint Roch. On raconte aussi que, derrière la chapelle, se serait trouvé un cimetière de pestiférés.
    • La chapelle Sainte-Barbe fut construite au début du xixe siècle à proximité de l'ardoisière des Trépassés. Sa construction date de 1821. Elle fut construite par des ardoisiers pour conjurer le sort devant le manque de travail. Sainte-Barbe est fêtée le 4 décembre.
     Édifices civils
    • Le château des comtes de Bryas est construit par les comtes de Bryas, seigneurs de Fumay, vers 1700. Il est ensuite vendu en 1815 à un entrepreneur local qui y installe une fabrique de céruse. Vente en 1835 à la Société ardoisière du Moulin Sainte-Anne qui en fait son siège. Le reste jusqu'à la vente complète des biens de la société en 1946. Propriété de la ville de Fumay depuis 1952. Inscrit à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1972.
    • Pont de Fumay, construit en 1966 sur la Meuse, construit par la société Baudin-Châteauneuf .

     Spécialités

    • le boudin blanc à l'oignon de Charles Snoeck.
    • les grives, attirées par des baies de sorbier, capturées au lacet au moment de la migration (fin octobre). Plumées mais non vidées, simplement cuites dans une cocotte en fonte avec beaucoup de beurre et parfois quelques feuilles de sauge. Les « vrais » Fumaciens ne laissent que le bec et le bréchet… Ce mets, sauvage et succulent, est devenu très rare aujourd'hui (limitation des « tenderies », actions des écologistes, etc.).
    • les rosties à l'gâte, tranches de pain tartinées de fromage de chèvre (ou du roquefort) malaxé avec du beurre, puis grillées.
    • la salade aux lards, pissenlits et pommes de terre agrémentés de petits lardons frits.
    • la tarte au sucre : pâte levée parsemée de sucre (ou de cassonade) et de beurre et cuite au four.
    • les ardoises, friandises en formes de petites ardoises à base de nougatine.
    • patates à la sauce, pommes de terre cuites à la casserole accompagnées d'un roux brun et d'une tranche de lard.
    • le péquet, eau-de-vie traditionnelle des ardoisiers fumaciens confectionnée avec des noyaux de prunes macérés dans l'alcool.

     

     Personnalités liées à la commune

    • Charles Jacmart (1773-1849), professeur de médecine et recteur magnifique de l'université d'État de Louvain.
    • Charles-Hippolyte de Paravey (1787-1871), ingénieur et ethnologue.
    • Jean-Jacques Nanquette (1807-1861), évêque du Mans, nommé chevalier de l'ordre de la légion d'honneur le 13 août 1857).
    • Pol Plançon (1851-1914), chanteur d'opéra.
    • Victorin Jasset (1862-1913), réalisateur.
    • Martin Coupaye (1866-1926), syndicaliste ardoisier.
    • Louis Lorent (né à Fumay en 1882), inventeur de la clef à cliquet.
    • Le docteur Georges Bourgeois (1883-1965), il fit partie de la commission médicale chargée d'expertiser les enfants objets des apparitions de la Vierge à Beauraing, en Belgique dans les années 1920. C'est aussi un historien local.
    • Suzanne Toussaint (1903-1986), peintre et poète.
    • Yvan Laffineur (né à Fumay en 1904), challenger au championnat du monde de boxe en 1930 contre Marcel Thil.
    • Robert Richoux (1914-1983), député de Meurthe-et-Moselle de 1968 à 1973.
    • Agnès Nanquette (1923-1976), écrivain ("J'irai aimer ailleurs") et peintre, elle fut l'une des épouses de Bernard Buffet.

    Cinéma

    Les films qui font apercevoir la gare de Fumay et les quais de la Meuse sont : Les Patates comédie dramatique réalisée par Claude Autant-Lara en 1969 et Le Train film franco-italien réalisé par Pierre Granier-Deferre, sorti en 1973.

     

    Fumay

  • Mai

    Vagabondage. — Une fillette de 17 ans, nommée Sacré, Julie, de Fumay, a été surprise en état de vagabondage dans Méziéres. Ses moyens d'existence étaient inavouables. Elle allait sur les remparts aux environs des casernes chercher quelques morceaux de pain et des restes de gamelle que des soldats lui apportaient. On doit comprendre de quelle façon elle payait cette nourriture.
    Quoiqu’elle ait déjà été condamnée par le Tribunal de Rocroi à 15 jours de prison pour complicité de vol, le Tribunal, vu son jeune âge, lui accorde des circonstances atténuantes et ne lui inflige que 15 jours d'emprisonnement.

    Conférences ouvrières. — On nous prie d'insérer l'avis suivant [24] :
    Le citoyen J.-B. Clément qui a déjà donné des conférences à Nouzon, Braux, Bogny, Deville et Charleville, se propose de continuer dans les localités suivantes : Mohon, le 24 , à 1 h.1/2 ; lundi 25 à Monthermé, à 1 h.1/2 salle Bertrand-Desmar; Revin, le 25, à 8 h. du soir ; Fumay, le 26, à 8 h. du soir ; Thilay, le 27, à 8 h.du soir ; le 28, les Hautes-Rivières, à 8 h. du soir ; le 29, à Sedan, à 7 h. du soir ; à Rethel, le 30, à 8 h. du soir ; à Nouzon, le 31, à 4 h. du soir.

    Arrestation. — La gendarmerie a mis en état d’arrestation le nommé Comte, Alfred, originaire de Romont (Suisse), qui, en état de vagabondage, trouvait. ingénieux de mendier pour aller boire et d'injurier les personnes qui lui refusaient l’aumône.

    Sauvetage. — Dernièrement, M. Polit, Eugène, âgé de trente ans, ardoisier à Fumay, s’est jeté à l'eau pour sauver une petite fille de cinq ans et demi, nommée Juliette Bouchy.
    Il a pu amener saine et sauve sur la rive cette pauvre enfant qui, en voulant cueillir des fleurs, était tombée dans la Meuse à un endroit très profond.

    Juillet

    Triste accident. — Le 17, à sept heures du matin, Mme Antoine, se préparant à débarbouiller son jeune enfant, âgé de 2 ans 1/2, avait placé à terre pour la laisser refroidir, une marmite remplie d’eau bouillante. Tout à coup le pauvre petit être, marchant à reculons, s’assit dans la marmite. Sa mère le retira aussitôt, mais, malgré les soins qui lui furent prodigués, le jeune Antoine, dont les brûlures étaient très graves, expirait quelques temps après.

    Chute grave . — Le 26, à 4 heures du soir, le jeune Bouchy, Louis, âgé de onze ans, jouant avec ses camarades sur une échelle appuyée contre la halle, a fait, sur les pavés, une chute dans laquelle il s’est fracturé les deux avant-bras.


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