• 1885

    Mai

    A VENDRE. — Un cheval poney double, âgé de 10 ans, pouvant être conduit par une dame, il est facile, tranquille et coursier. S’adresser chez M. HATZMANN, charcutier à Vireux.

    Un pendu. — Dimanche 17 mai, vers 10 heures du matin, la gendarmerie de Vireux et été prévenue qu’un individu s’était pendu dans le bois, dit Le Chênaie, et situé sur le territoire de la commune de Hierges. Se rendant immédiatement au lieu indiqué, les gendarmes trouvèrent, en effet, pendu à un arbre et à l’état de cadavre le corps d’un inconnu paraissant âgé de 28 ans environ et vêtu très proprement avec des effets tout neufs.
    Dans une de ses poches on a trouvé une enveloppe de lettre adressée à M. Mesnard, poste restante à Namur, et sur laquelle il avait écrit quelques lignes, faisant connaître sa résolution d’en finir avec la vie ; ajoutons qu'il était déserteur du 12e régiment d'artillerie en garnison à Vincennes. Il donnait aussi l’adresse de sa famille en priant de la prévenir de son suicide.

    Le suicide de dimanche. — Voici le texte de la lettre trouvée sur le malheureux déserteur dont nous avons relaté le suicide dans notre dernier numéro :
    « J'ai voulu venir mourir en France. Adieu parents et amis. La vie est un supplice. La mort est un devoir. J’ai bien souffert avant de mourir. Après tout, ce que j’ai fait jusqu’à la mort, je m’en suis repenti.
    » Je me nomme Hippolyte Mesnard, né à St-Jean-d’Angély, Charente-Inférieure (France).
    » Je suis déserteur au 12e régiment d’artillerie, à Vincennes, près Paris (France).
    » Ecrire à Mme Ferauge pour la prévenir de mon suicide, à St-Jean-d’Angély, faubourg Taillebourg (France).
    » Il paraît que ce malheureux était un maréchal-des-logis-chef, vaguemestre, qui avait déserté emportant une douzaine de cents francs.

    Juillet

    Le 14 juillet. — On nous écrit : La Fête du 14 Juillet a été célébrée, dans notre commune, avec une animation sans pareille. Les habitants, emportés par un zèle, bien naturel, d’ailleurs, se sont multipliés pour pavoiser et illuminer leurs maisons.
    Nous adressons nos plus vives féli​​​citations à M. Lucien Lavocat qui, malgré la somme minime qu'un Conseil municipal trop peu généreux a votée, a su organiser la fête d'une façon tout à fait exemplaire.
    Nous félicitons aussi M. Colin, le chef de notre musique infatigable et patriotique, ainsi que M. Guizot, son premier piston, qui, unissant son savoir-faire à ses capacités, a su, au concert donné sur la place publique, lundi dernier, se faire remarquer par l’exécution de ses solos.

    Religion. Musique..... Pasteurisation. — On nous écrit :
    « Samedi dernier, à six heures du soir, un rassemblement se formait aux environs de l’église, d’où le curé sortait en poussant des cris qui ressemblaient plutôt à des hurlements de bête fauve. Qu’était-il donc arrivé ? Rien, ou du moins presque rien.
    » Des jeunes gens, dont la demeure est située près de l'église, étudiaient sur leurs instruments de musique plusieurs morceaux qui devaient être répétés quelques heures après. Etait-ce là un motif pour surexciter de la sorte ce prêtre, qui probablement sous l’empire d’une attaque d'hydrophobie, a insulté de la façon la plus stupide, la plus infame, ces infortunés jeunes gens qui ne voyaient dans leur divertissement innocent qu’un simple devoir à remplir à l’égard de leur chef et de la société.
    » Prêtre méchant, quand donc cesseras-tu de salir, de ta langue pleine de venin, les personnes qui ne pensent ni n’agissent comme toi. »

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